Essai Ford Focus ST : Accomplie

A l’approche du printemps, et en attendant la redoutable RS, la Focus fait évoluer sa version ST. Plus puissante, plus performante, mais aussi plus homogène. Malgré l’arrivée de la version diesel, nous avons jeté notre dévolu sur la version essence et ses 250 ch.

Dans le cours de l’année 2014, la Focus a profité d’un ensemble d’évolutions, dont profite à présent la version ST. Comme les autres versions, son nouveau regard et sa calandre plus droite lui procurent un regain d’agressivité, mais elle ne fait pas dans la surenchère en conservant les attributs de la version précédente. Dont l’échappement central qui fait sa signature.

Le chapitre mécanique à proprement parler n’évolue guère, puisque l’on retrouve le 4 cylindres Ecoboost développant 250 ch à 5500 tr/min, et un couple de 360 Nm de 2000 à 4500 tr/min. Toujours associé à une boîte manuelle à 6 rapports.

Monter le son…

Un point évolue toutefois, la sonorité. Lors de sa sortie, Ford avait veillé à soigner cet aspect, pour compenser le passage de 5 à 4 cylindres du modèle. Le système de résonance à membrane active est désormais oublié, remplacé par un simple système de sonorisation de l’habitacle. On peut regretter l’aspect artificiel de la chose, mais à l’usage, force est de constater qu’il s’avère plutôt efficace, tout en restant discret en usage quotidien.

En piste

Nous avons donc choisi d’emmener notre exemplaire, fort peu discret avec son Jaune Tangerine, se dégourdir les pneus sur circuit. La Focus ST y dévoile l’étendue des évolutions apportées à son châssis. Critiquée pour son train arrière un peu joueur, elle revoit donc les réglages via de nouveaux amortisseurs et le remplacement des différentes pièces élastiques.

Résultat, la ST est scotchée à la piste, et s’avère donc très rassurante. Objectif rempli donc pour elle. Les amateurs de voitures radicales ne seront bien entendu pas satisfaits, mais la grande majorité des clients eux, le seront sans aucun doute…

Avec ses 250 ch et son large couple, la ST accélère fort, et le moteur grimpe allègrement dans les tours. En tant que moteur suralimenté, les plus hauts régimes ne sont pas nécessairement son plat favori. La boîte manuelle est précise, mais d’un maniement peut être un peu lent. On regrette l’absence de version avec boîte double-embrayage, qui accroitrait sa polyvalence.

Ford a prévu un mode Sport et une déconnexion de l’ESP, mais même dans ce dernier cas la stabilité de l’auto paraît imperturbable. En fait, le train avant cède aux sirènes du sous-virage, avant la limite du train arrière. Défaut d’autant plus marqué que la motricité n’est pas son point fort. Selon que l’on conserve ou pas l’antipatinage, une trop forte accélération en sortie de virage se traduira immanquablement par un patinage ou des remontées de couple dans la colonne de direction.

Direction qui profite d’une crémaillère à pas variable, et qui participe au plaisir d’emmener cette ST dans les virages, par sa précision et son calibrage. Le freinage ne souffre pour sa part aucune critique et a supporté sans broncher les enchainements de tours et les freinages intensifs.

Et tous les jours ?

Le chemin des écoliers sur la route du retour est l’occasion de tester cette ST dans des conditions plus proches de ce que sera son usage réel. Car sa vraie force réside sans aucun doute dans sa polyvalence. Certes, il faudra sans doute pour cela opter pour une teinte plus discrète. Mais aux côtés de ses performances et de son comportement de haut niveau, la Focus aligne un niveau de confort apte à séduire pour un usage quotidien.

Le confort des suspensions n’est pas des plus souples et transmet nombre d’irrégularités de la route, mais les sièges Recaro font bien leur travail. Ils ne se contentent pas de maintenir dans les virages rapides, mais sont aussi très accueillants et participent au filtrage de ces irrégularités.

Quant au moteur, sa souplesse en fait un compagnon de route idéal, pas trop bruyant lors d’accélérations « normales » ou en vitesse stabilisée. C’est en fait dans cet usage de berline rapide et confortable que l’on regrettera le plus l’absence de boîte automatique (double-embrayage par exemple).

Conclusion

Comme c’est le cas depuis les début de la lignée en 1999, et sur la Focus en 2002, la ST (Sport Technologies) n’est pas une sportive radicale. On pourrait plutôt la qualifier de GT : performante, rapide, efficace… mais exploitable tous les jours sans sacrifier à son confort et sa tranquillité d’esprit. Avec son évolution 2015, elle confirme ce caractère, et même le renforce avec sa motorisation diesel, mais aussi sa disponibilité en break…

PRIX 29.000 €
MOTEUR
Type 4 cylindres en ligne – Injection directe – Turbo Borg Warner – Double distribution variable indépendante
Cylindrée (cm3) 2000
Alésage x course (mm) 87,5 x 83,1
Taux de compression 9,3:1
Puissance ( kW / ch @ tr/min) 184 / 250 @ 5500
Couple (Nm @ tr/min) 360 @ 2000 – 4500
Consommation cycle mixte (l/100 km) 6,8
Emissions de CO2 (g/km) 159
0 à 100 km/h 6″5
Vitesse maximale (km/h) 248
Transmission manuelle 6 rapports
Transmission automatique
DIMENSIONS
Longueur (mm) 4362
Largeur (mm) 1823
Hauteur (mm) 1471
Empattement (mm) 2648
Voies AV / AR (mm) 1550 / 1534
Coffre (l) 312 à 363
Réservoir (l) 62
Masse (kg) 1437
CHÂSSIS
Suspension avant Pseudo McPherson avec berceau isolé
Suspension arrière Multibras
Freins AV Disques ventilés Ø300 x 25 mm
Freins AR Disques Ø271 x 11 mm
Jantes / Pneus (Série) 8.5Jx18 / Goodyear Eagle F1 235/40 R18
Jantes / Pneus (Option) (Modèle essayé) 8Jx19  / Michelin Pilot Sport 3 235/35 R19

Merci au Circuit de l’Ouest Parisien pour leur accueil.

Crédit photos : le blog auto

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