Lorsque l’on a un VE à batteries, il y a plusieurs façons d’améliorer l’autonomie. L’une consiste à améliorer l’efficience de la voiture comme l’a fait Nissan avec la Leaf 2.0 ou comme Renault qui propose un nouveau moteur qui consomme 8% de moins, l’autre, la plus simple a première vue, consiste à mettre une batterie de plus forte capacité. C’est par exemple ce que fait Tesla en embarquant 85 kWh quand les autres disposent d’environ 22 à 24 kWh.
Cette deuxième solution n’est pourtant pas la plus aisée. En effet soit on dispose de batterie de plus forte densité énergétique (on conserve le même volume mais on dispose d’une plus forte capacité), soit on arrive à disposer plus de cellules de batterie dans la voiture. Selon des sources internes citées par Les Echos, Renault devrait proposer une Zoe restylée en 2017-2018 et profiterait de cette étape pour introduire une nouvelle batterie de son partenaire coréen LG. Cette batterie devrait avoir une densité doublée et donc ne pas nécessiter de modification structurelle de la voiture.
Cette batterie nouvelle génération serait d’ailleurs déjà prête en laboratoire mais son coût actuel serait « prohibitif ». D’ici le restylage, ce coût sera à peu prêt au niveau de celui de la batterie actuelle. Par conséquent la Zoe « 2.0 » devrait conserver son prix mais voir son autonomie grimper à 400 km NEDC. D’ici là le prix des batteries actuelles devrait de son coté fondre comme neige au soleil. Renault va-t-il conserver 2 versions des batteries avec 2 capacités différentes mais une avec un coût moindre ?
Du coté de Nissan, la nouvelle Leaf (qui ne devrait pas être une évolution mais une nouvelle voiture) devrait être mise sur le marché en 2017. La Leaf qui aura alors 8 ans cédera sa place à un modèle à la capacité de la batterie doublée et donc à l’autonomie doublée elle aussi. Pour le moment, aucune indication sur le fournisseur de cette nouvelle batterie. En effet les batteries de la Leaf sont actuellement assemblées à Sunderland à partir de cellules NEC. Renault-Nissan vont-ils jouer la carte de la réduction des coûts avec la mutualisation des batteries ?
Le marché du VE en France continue de croître, ainsi qu’en Europe, il reste à des niveaux très faibles. Plombé par un carburant qui recule actuellement le marché de l’électrique va sans doute devoir attendre ce doublement de l’autonomie pour réellement décoller.
Source : Les Echos, illustration : T. Emme/le blog auto (un éclaté de Nissan Leaf 2.0)