Depuis 2014, la FIA – à l’instar de ce qui se fait déjà depuis des années maintenant en championnat du monde de vitesse moto – a demandé aux pilotes de choisir un numéro allant de 2 à 99, le numéro 1 étant réservé au champion du monde en titre. Ce dernier était depuis quatre ans arboré par Sebastian Vettel. Déchu de son titre par Lewis Hamilton, il va donc porter le numéro 5 sur sa Ferrari, choix qu’il a déposé comme tous les pilotes auprès de la FIA en début d’année.
Cette nouveauté au sein du monde de la Formule Un n’a pas fait de vagues et semble avoir été acceptée par l’ensemble des pilotes et des fans, à l’inverse des points doublés. Ce choix de son propre numéro par les pilotes a pour effet de personnaliser, de personnifier, d’assimiler un peu plus l’homme (ou la femme) à un chiffre ou un nombre, ce qui était le cas autrefois. Nombreux sont ceux qui pensent toujours à Gilles Villeneuve en voyant le 27, et le « Red 5 », signature de Nigel Mansell. Comme il l’a été rappelé précédemment, cette pratique est en vigueur depuis de nombreuses années en championnat du monde de vitesse moto, avec pour exemples le numéro 99 de Jorge Lorenzo, le 46 de Valentino Rossi, ou encore, plus récemment, le 93 de Marc Marquez. Cette association qui se fait entre un numéro et un pilote sert aussi pour les opérations marketing, le numéro en devient alors un outil incontournable. En effet, le 46 sur n’importe quelle casquette ou T-shirt renvoie de facto à l’Italien nonuple champion du monde, Valentino Rossi.
Hamilton a rendu son choix public, il ne portera donc pas le numéro 1 comme l’a fait Vettel les quatre années précédentes. En effet, il a fait le choix de garder son numéro fétiche, à savoir le 44 (celui qu’il portait en kart, mais aussi la somme des différents numéros qu’il a portés en Formule Un depuis son arrivée en 2007, jusqu’à l’année dernière en 2013). Cependant, ce type de situation s’est déjà produit par le passé. De fait, l’absence de numéro 1 n’est pas un phénomène inédit.
En 1993 et 1994, la grille du championnat du monde de Formule Un était vierge de numéro 1. Ce fut le cas en 1993 chez Williams avec Alain Prost et Damon Hill ; cette situation s’est reproduite un an plus tard en 1994, toujours chez Williams, cette fois-ci l’écurie abritait le duo Damon Hill et le regretté Ayrton Senna. Ces deux années, les deux duos de pilotes avaient hérité des numéros 0 et 2. Pourquoi ? Tout simplement puisqu’à deux reprises, le champion du monde sortant avait décidé de mettre un terme à sa carrière en fin de saison : Nigel Mansell en 1992, Alain Prost en 1993. Personne n’avait repris le si convoité numéro 1, car il était et demeure encore aujourd’hui réservé au champion du monde en titre.
Cependant, nous ne nous trouvons pas dans le même cas de figure qu’en 1993 et 1994. Lewis Hamilton sera toujours sur la grille en 2015, mais le résultat est le même, pas de numéro 1 sur les circuits du championnat du monde de Formule Un la saison prochaine. A quand le retour du numéro 1 ? Tout dépendra de qui s’emparera de la couronne mondiale en 2015. En cas de nouveau champion, il pourrait de nouveau faire irruption.
Source et crédit photographique : FIA et Mercedes