Bburago va pouvoir de nouveau produire des Ferrari !

Voilà qui fera le bonheur des (grands) enfants pour noël 2015 : Bburago va de nouveau commercialiser des Ferrari miniatures. Sa maison-mère, May Cheong, a récupéré la licence du cheval cabré.

Un peu d’histoire pour commencer. Pendant longtemps, « modèle réduit » a été synonyme de « jouet ». Les petites voitures avaient des proportions approximatives et peu de détails. Dans les années 60, le marché se métamorphose. Une nouvelle clientèle voulait des voitures de meilleures qualité et plus grosses. Mario Besana, ancien d’Innocenti, fonda Mebetoys. L’entreprise fut un des spécialistes du 1/43e, avec Solido ou Politoys. Lorsque Mattel racheta Mebetoys, Besana parti fonder Martoys, qui pris le nom de Bburago en 1976.

Pour se distinguer de Mebetoys, Bburago se spécialisa dans le 1/24e et le 1/18e. Sa spécialité, c’étaient les modèles des années 30 et les GT. Le tout, avec un grand souci des proportions et du détail. Ce n’étaient plus du tout des jouets, mais des véhicules que l’on exposait. D’ailleurs, certaines collections proposaient des socles en bois. Enfin, Bburago a été le premier à comprendre que la distribution avait évolué. Au lieu de cibler les magasins de jouet et autres quincailleries, ses modèles étaient vendues en grandes surfaces, dans les aéroports, les stations services, etc.

Le succès fut total. Les concurrents historiques disparurent. Solido s’adapta en lançant lui aussi des modèles de collection au 1/18e. Puis, dans les années 90, il y eu une nouvelle révolution du modèle réduit. La production en Asie permit de casser les coûts, tout en faisant de la qualité. C’était la fin des PME ultra-spécialisées et le début des grandes multinationales du jouet. D’autres fabricants, comme Revell, May Cheong (Maisto) ou ERTL débarquèrent en grandes surfaces. Parfois, un même modèle était proposé à la même échelle par différent fabricant.

Le coup de grâce eu lieu en 2000. Mattel négocia avec Ferrari une exclusivité totale. Pour l’occasion, Hot Wheels se lança dans les modèles réduits au 1/18e. Cela signifiait que du jour au lendemain, Bburago (et d’autres) devaient arrêter de commercialiser des Ferrari. Or, elles composaient le cœur de la gamme de l’Italien.

En 2005, Bburago ferma ses portes. May Cheong le reprit, mais il était clair que l’hégémonie du fabricant était terminée.

En parallèle, la tentative de diversification de Hot Wheels fut un flop. Sa spécialité, c’était les jouets au 1/60e, avec une coloration très américaine. Mattel avait du mal à « vendre » cette nouvelle ligne. Concernant Ferrari, il a d’abord passé des accords avec d’autres fabricants, concernant certains modèles. Bburago a ainsi récupéré la licence pour les jouets et le 1/43e.

Le deal Ferrari-Mattel prend fin en 2015. Les Américains n’ont pas cherché à le prolonger. May Cheong prend le relais pour la licence globale. Dés janvier 2015, on devrait revoir des Ferrari Bburago en rayon. Va-t-il commencer par sa légendaire F40 au 1/18e ?

Crédit photos : Bburago (sauf photo 4, Hot Wheels)

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