Très attendue après neuf ans de carrière pour le modèle actuel, la toute nouvelle MX-5, quatrième du nom, a été présentée simultanément au Japon, aux Etats-Unis (avec Duran Duran en live, s’il vous plaît !) et en Europe à Barcelone, où nous étions et avons pu l’approcher. Décalage horaire oblige, c’est à trois heures du matin que le constructeur a enfin levé le voile sur sa voiture, dont les lignes marquent une rupture dans la tradition rétro du roadster japonais.
La MX-5 est le roadster le plus vendu au monde avec près d’un million d’unités écoulées en 25 ans de carrière et trois générations. Une performance réussie grâce à une recette simple : revenir aux racines du roadster à l’anglaise, voire à l’italienne avec un moteur longitudinal en position centrale avant pas très puissant mais raisonnablement performant grâce à un poids léger, une propulsion classique pour le fun, une boîte précise et une direction directe, histoire d’assurer des sensations fortes dès que des virages se présentent. Et pour ne rien gâcher, prix abordable et fiabilité sont de la partie.
Alors que la concurrence n’est pas réellement présente, surtout à ce niveau de prix (modèle actuel à partir de 24 350 €), le petit roadster made in Japan passe à sa quatrième génération.
Au revoir, bouille rétro et sympathique !
Après des versions successives qui ont toujours gardé un air de famille, voire une base commune – comme les première et deuxième générations – voici une voiture 100 % nouvelle, somme toute assez logique après neuf années de carrière. Une nouveauté qui s’affiche avec clarté : le sourire bio design de la première version, les phares en amande de la deuxième et l’air béat de la troisième, même un peu durci au fil de ses deux restylages, tous sont bien loin. La MX-5 est devenue méchante, qu’on se le dise ! Franchement agressive, sculptée sous tous les angles, musclée avec des arches de roues avant proéminentes et des ailes arrière larges, voilà la petite Mazda soudainement transfigurée. Au point qu’on lui trouve facilement des airs de Maserati Granturismo (à l’avant) et de Jaguar XF (à l’arrière). Là où la précédente comptait de nombreuses lignes droites, la nouvelle n’est que courbes et galbes. La silhouette vue de plein profil est pourtant réminiscente des générations précédentes, même si la voiture est plus courte de 10 cm (3,91 m), les montants de pare-brise reculés et le capot très plongeant.
Bond en qualité
En s’installant dans l’habitacle, la qualité surprend tant le bond en avant est drastique par rapport à la dernière génération, plutôt basique avec ses plastiques durs, même si le modèle exposé est une pré-production avec certains matériaux non définitifs. Toujours étriqué et chiche en rangements, le cockpit est pourtant conçu pour recevoir un pilote de grande taille, grâce à une bonne capacité de recul et une hauteur d’assise en baisse. Au volant, les designers ont choisi de stimuler le regard en direction de la route avec une instrumentation symétrique, le gros compte-tours central en guise de ligne de mire. Les contreportes couleur carrosserie, qui se prolongent jusqu’à la base du pare-brise, donnent une belle impression de qualité et permettent la jonction visuelle avec la carrosserie et le monde extérieur. L’aérodynamique, les cheveux au vent, a été retravaillée comme les haut-parleurs intégrés aux sièges pour une diffusion du son au plus près – à vérifier lorsqu’on pourra prendre le volant. On remarque des équipements inédits sur la voiture comme le système multimédia, similaire à celui de la Mazda3, avec écran tactile et molette de commande sur la console centrale. Le changement visuel est donc flagrant lors de cette présentation statique, mais qu’en est-il sous sa robe ?
LIRE LA SUITE >>>
Technologie 100% nouvelle Deux moteurs essence pour commencer ? Bilan provisoire : prometteuse ! Principales caractéristiques techniques officielles |
Crédit photos : Nicolas Valeano/le blog auto et Mazda