Il convient de rappeler que les résultats du groupe (à juin 2014) ont été jugés plus que solides, soutenus par les performances des nouveaux modèles de la gamme dont le renouvellement a fait un bien considérable au bilan. Ainsi, le volume des ventes a augmenté de près de 4% pour atteindre 629000 unités. Aidé en cela par les classes C et S mais également par l’entrée en matière du GLA et bien évidemment de la classe A qui a pleinement réussi son arrivée sur le marché.
Voilà qui permet au groupe d’afficher un CA en hausse de 6 points à 31,5 milliards d’euros (toutes divisions confondues) avec une marge de 7,9 % pour la division automobiles. Seule ombre au tableau, le résultat trimestriel enregistre une forte baisse (de 52 points) en raison de résultats exceptionnels, à savoir des cessions de part EADS, qui gonflaient les chiffres lors du même exercice l’année dernière.
Somme toute excellent me direz vous ! Surtout lorsque l’on compare à certains concurrents qui ne sont pas positionnés sur le segment « premium » et qui rêveraient d’obtenir les mêmes résultats. Oui mais voilà, Dieter Zetsche, le « grand patron » est quelqu’un d’obstiné et il compte bien arriver à son objectif de 10% de taux de marge annuel et surtout au leadership du secteur à horizon 2020.
Pour cela deux axes stratégiques principaux :
D’un côté la poursuite de l’investissement massif dans les capacités de production, notamment dans ses sites historiques situés en Allemagne ; trois milliards d’euros pour les sites tels que Sindelfingen ou Stuttgart (tous deux ont plus de cent ans d’existence) ou même pour le site de Gaggenau qui fêtera bientôt ses 120 années d’existence et qui est tout simplement le plus ancien du groupe.
De l’autre côté le renforcement du plan d’économies en cours. On se doute bien que le big boss n’est pas simplement une âme charitable attachée à l’histoire de ses sites industriels et à leur pérennité. Cette décision s’accompagne d’une volonté de négocier avec les salariés en interne pour augmenter les horaires de travail… Sans plus de précision pour l’instant, même si justement ces négociations apparaîssent in fine comme une contrepartie évidente aux dits investissements. Sans compter que le plan d’économies (deuxième axe stratégique) actuel mis en place, et qui devait apporter deux milliards supplémentaires à échéance 2015, à déjà atteint 55% de son objectif à mi-2014. Autant dire que Dieter risque d’accélérer la manœuvre…
Source : les Echos
Crédit illustration : Mercedes-Benz