Jaguar Type E par Arden

Arden est un préparateur allemand qui s’est spécialisé dans les Jaguar (et plus récemment, dans les Bentley, les MINI et les Range Rover.) Jochen Arden, le fondateur, est avant tout un passionné de la marque au matou. Ainsi, le préparateur s’occupe aussi de restaurer des voitures anciennes, comme cette Type E série 3.La Type E que tout le monde connait, c’est la série 1, reconnaissable à ses phares sous cloche. L’évolution de la réglementation US (principal marché à l’export) a imposé des liftings. Avec sa grosse calandre (surnommée « plaque d’égout » par ses détracteurs), ses chromes et ses gros optiques arrières, la série 3 est la plus mal-aimée. Et encore, pour 1976, Jaguar avait songé à une E série 4, avec boucliers en plastiques (façon MG B/Midget) et garde-au-sol rehaussée, toujours pour faire plaisir au législateur yankee. On a donc échappé au pire.

Le seul point fort de la E série 3, c’est son V12 5,4l 298ch. Par contre, elle se contente d’une boite manuelle à 4 rapports.

Cet exemplaire de 1974 a été vendue au concessionnaire British Leyland de New York. Au lendemain de la crise pétrolière, les New-yorkais n’avaient pas envie de s’offrir un roadster à moteur V12. Puis l’arrivée de la XJ-S lui donna un coup de vieux. Ainsi, elle resta une décennie en vitrine. Finalement, un Allemand l’acheta en soldes et la E de retraverser l’Atlantique. Le propriétaire ne sortait qu’à l’occasion. Du coup, en 40 ans, cette voiture n’a accumulé que 110 000km.

Elle possède une belle robe vert anglais avec un intérieur cannelle. Qui plus est, elle n’a pas subi de choc à l’avant (le talon d’Achille des E, à cause du capot à grande ouverture.) Une E V12 « état concours » se négocie d’ordinaire 60 000€. Ici, Arden exige 89 500€, arguant que le véhicule a été refait à neuf par ses soins.

Mérite-telle un tel prix ?

Crédit photos : Arden

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