Plus qu’avec la première triplette, Toyota, Peugeot et Citroën ont voulu encore mieux marquer leur différences d’identité en termes de style. En effet, il faut compter principalement sur le design pour se distinguer, les véhicules partageant les mêmes dessous et les mêmes équipements. Soyons clairs, chez Toyota, les hommes et les femmes tenant les crayons semblent ne s’être posés aucune limite. La face avant affiche ainsi une expression toute nipponne, barré d’un X frontal lui donnant des airs de méchant robot de manga. On tient là sans aucun doute la plus agressive des micro-citadines. Contrairement aux C1 et 108 qui partagent peu ou prou le même arrière, là aussi l’Aygo fait radicalement bande à part, avec des feux verticaux rappelant en passant ceux de la Leaf, une autre japonaise.
A l’intérieur, le dessin global de la planche de bord commune aux trois constructeurs limite les fantaisies. En dehors du volant évidemment badgé Toyota, il faudra jouer des palettes de customisation pour retrouver la personnalité affichée par le design extérieur. La présentation plutôt moderne fait en tout cas un pas de géant par rapport à la génération précédente. Ne cherchez pas les plastiques moussés, il n’y en a pas et certains assemblages apparaissent assez perfectibles. Toutefois en termes d’instrumentation il ne manque rien, avec une mention spéciale au petit compte-tours à jauge. Les équipements n’ont rien à envier aux citadines à la mode, avec l’intégration de technologies pour connecter son smartphone et le commander directement depuis le grand écran tactile, ce dernier servant (en option) aussi à la navigation. Toutefois, sa lenteur vous donnera parfois envie de prendre directement votre téléphone en main… Elle dispose donc de tout pour bien gérer ses rendez-vous confortablement au cœur des villes, entre deux créneaux dans des trous de souris.
On se surprend toujours dans cette Aygo à ne pas se sentir tant que ça à l’étroit compte tenu de ses faibles dimensions. On peut tenir à quatre relativement facilement, mais il faudra mettre les grands gabarits obligatoirement à l’avant, car au-delà du 1m70, la garde au toit peut poser quelques problèmes. Si on déconseille de partir en vacances en Aygo, c’est d’abord à cause de son petit coffre de 168 litres. Cela étant il aura contenu nos deux valises cabine (normes compagnies aériennes) aux dimensions quasiment maximales autorisées. Et ce, sans devoir remiser la tablette pour gagner en hauteur. On apprécie également les larges bacs de rangements dans toutes les contre-portes, forcément à portée de main compte tenu de la promiscuité de la voiture.
Le confort de roulement a progressé, on n’en attendait pas moins, notamment grâce à la sellerie mieux rembourrée. L’insonorisation également semble supérieure, mais sur ce point, on partait d’assez loin. Donc si vous n’avez pas connu l’ancienne Aygo, vous trouverez celle-ci bruyante… et nous aussi. Le 3 cylindres essence de 69 ch manque franchement de souffle, et on a une fâcheuse tendance à pousser les rapports (au nombre de 5) pour chercher la puissance au détriment de la consommation. Son amortissement privilégiant la mollesse lui permet d’absorber les irrégularités des rues sans vous rappeler le nombre exact de vertèbres qui compose votre colonne vertébrale à chaque bosse. Son rayon de braquage lui autorise des demi-tours sans sourciller, même pour les fâchés avec la géométrie. Une fois que l’on quitte les villes, à régime constant, elle se laisse vivre sans trop perturber ses occupants, à l’exception du bruit ambiant. Toutefois, chaque manœuvre de dépassement, qui n’a rien d’impossible, se prépare à l’avance… Pour revenir sur la consommation, certes elle n’atteint pas des sommets, mais on ne voit pas comment se rapprocher des 3,8 litres aux 100 km affichés sur le papier. On remarque en passant qu’on semble atteindre un plancher en termes de consommation (réelle) quelque soit la technologie de moteurs employée (hors électrique) et le gabarit de la voiture, les petits décilitres étant difficiles à aller chercher pour tout le monde.
Enfin au chapitre du bon de commande, l’Aygo affiche un premier tarif plus cher que la C1 par exemple de 550 €, à 10 500 €. Mais pour toutes les finitions supérieures, l’écart de prix se réduit, et surtout la japonaise s’avère plus généreuse en équipements. Enfin, elle affiche une garantie de 3 ans (ou 100 000 km si atteints avant), contre 2 pour les modèles PSA.
Crédit photos : PR/le blog auto
+ |
Look |
Meilleur rapport prix/équipement des trois | |
Confort en nette progression | |
– |
Moteur 82 chevaux indisponible |
Moteur forçant à chercher les tours | |
Insonorisation |
Toyota Aygo 69 VVT-I | |
Motorisation et transmission | |
Moteur – Type | 3 cylindres 12 soupapes |
Carburant | Essence |
Cylindrée (cm3) | 998 |
Puissance (kW / ch @ tr/min) | 69@6000 |
Couple (Nm @ tr/min) | 95@4300 |
Boîte de vitesse – Type | Manuelle |
Nombre de rapports | 5 |
Roues motrices | Avant |
Performances | |
0 à 100 km/h (sec.) | 14,3 |
Vitesse maximale (km/h) | 160 |
Consommations | |
Cycle mixte (l/100 km) | 3,8 |
Emissions de CO2 (g/km) | 88 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 3455 |
Largeur (mm) | 1615 |
Hauteur (mm) | 1460 |
Empattement (mm) | 2340 |
Poids (kg) | 915 |
Volume de coffre (l) | 168 |
Réservoir (l) | 35 |