Jean-Michel Jalinier, Président de Renault Sport F1, déclare à Autosport : « Pour développer notre plan d’action nous avons besoin de sécuriser les ressources et nos finances viennent de deux sources. L’une est Renault, et nous avons sécurisé ces ressources, tant humaines que financières, l’autre vient des écuries car nous vendons les moteurs aux équipes. De ce côté-ci, je dois dire que nous ne sommes pas dans une situation acceptable car certaines écuries sont en retard dans les règlements, et au moment où vous avez besoin de dépenser des ressources pour combler le retard, vous ne pouvez pas vous permettre ces retards de paiements ».
Bien sur les regards se tournent vers Lotus et Caterham dont les difficultés financières ne sont pas un secret. En retard durant les premiers essais hivernaux, Lotus avait même vu son premier roulage pris entièrement en charge par Renault qui devait acquérir des données sur son V6 turbo hybride. Caterham qui semble se diriger vers sa dernière saison en F1 a également des difficultés à joindre les deux bouts malgré ses deux pilotes payants.
Conscient de sa responsabilité dans le manque de performance de ses écuries clientes, Renault a mis les bouchées doubles pour fournir plusieurs mises à jour de son programme de récupération d’énergie et atteindre ainsi la pleine puissance sur son moteur, et visiblement ses développements ont pour le moment été payés sur ses fonds propres.
« C’est un sérieux problème. Nous pouvons vivre sans ces paiements jusqu’à un certain point, car nous développons, en mettant de l’argent dans le business, et nous devons avoir nos ressources. Vous devez en priorité travailler avec vos écuries clientes pour arranger cela et récupérer la situation financière. Nous allons devoir mettre la situation sur la table avec les écuries et prendre les décisions, car ce n’est pas une situation qui peut continuer ».
Interrogé sur la possibilité ou non d’arrêter de fournir des moteurs aux écuries fautives, Renault indique que c’est une option. En tout cas cela ajoute de l’eau au moulin des partisans de la maîtrise des coûts. Dans ce contexte tendu, Maldonado, déjà en tête du nombre de tour en EL1, et les pilotes Caterham ont été les plus assidus en piste durant la seconde séance d’essais libres.
Source : Autosport