Aujourd’hui à Munich s’est ouvert le procès du milliardaire britannique et patron de la Formule 1, Bernard Charles Ecclestone plus connu sous le diminutif de « Bernie ». Accusé de corruption, le papi le plus détesté des fans de F1 risque gros.
Le procès est un énième rebond de l’affaire Gribkowsky du nom du banquier allemand de la Bayern LB qui avait géré le dossier de vente en 2005 des droits de la Formule 1 au fond d’investissement CVC Capital Partners. Lors de cette vente une « commission » de 44 millions de dollars avait été versée au banquier qui a depuis été jugé coupable et condamné à 8 ans 1/2 pour fraude fiscale et corruption par la justice allemande.
« J’ai confiance, le soleil brille » a déclaré Ecclestone à son arrivée au Tribunal. A plus de 83 ans, Ecclestone risque un maximum de 10 ans de prison si la corruption est reconnue. De son coté, il continue de clamer son innocence et estime que ces 44 millions de dollars constituait une commission classique pour une vente de plus de 1,6 milliards de dollars et que Gribkowsky s’était montré gourmand et avait exercé un « chantage » pour conclure la vente.
Si la justice allemande le juge coupable, cela signifiera probablement la fin pour celui qui tient la Formule 1 sous sa coupe depuis plus de 30 ans. Pas sur que tout le monde le regrette si tel devait être le cas. On se souvient que son meilleur ennemi, Luca di Montezemolo déclarait il y a 1 an 1/2 : « L’ère où tout est régi par un seul homme ne peut plus perdurer : le futur devrait être dans les mains d’une équipe qui serait en charge de différents aspects ». Le changement c’est maintenant ?
Source : AFP, illustration : Ryan Bayona pour Wikimedia