BMW renoue avec le chiffre 2. La marque bavaroise profite de ce nouveau petit coupé pour mettre en avant l’héritage de la 2002 Turbo pour la M235i et la 1600 de 1966 pour les versions plus sages de cette Série 2. Depuis la 2002 Turbo, première voiture de série à accueillir un moteur turbo, de l’eau a coulé pour en arriver à cette M235i. Avant la possible venue d’une M2, la M235i serait-elle l’équivalent plus sage de la M4 ? Car oui, elle n’est pas une M à proprement parler mais bien une M Performance. Extérieurement pourtant, elle n’a rien à voir avec cette dernière. D’ailleurs ressemble-t-elle à la Série 1 dont elle est censée dériver ? Non. La Série 2 cultive son exclusivité et tant mieux à la vue de la face avant de la Série 1 toujours aussi incomprise mais heureusement bientôt restylée.
Un dessin unique
Face avant inédite donc avec des optiques plus tendues et plus séduisantes. En revanche, les optiques arrière totalement nouveaux manquent d’originalité et déçoivent à côté de cette proue aguicheuse et ce trait incisif coupant les poignées et arrivant jusqu’à la malle. La M235i se distingue par des bas de boucliers plus agressifs, un diffuseur arrière percé de deux sorties d’échappement, une lèvre aérodynamique apposée sur la malle, des coques de rétroviseurs grises ou encore des jantes M de 18 pouces. Difficile cependant de distinguer rapidement une M235i d’une finition M Sport pour les non aguerris. Son apparence évolue et adopte davantage les caractéristiques d’un coupé laissant imaginer certains clients et futurs clients de Série 4 hésiter avec ce modèle plus abordable. Plus large (26 mm), moins haute (5 mm), plus longue (72 mm) et gagnant 30 mm d’empattement à côté de l’ancienne Série 1 Coupé, cette Série 2 en impose.
Série 2 Coupé ou M235i, dans les deux cas les places arrière sont avant tout des places d’appoint. Malgré 21 mm supplémentaires pour les jambes, la combinaison reste difficile pour qui mesure plus d’1m75. En revanche, si vous voyagez à deux voire deux et demi, vous pourrez profiter de 20 litres supplémentaires de volume de coffre (390 litres) et de banquettes entièrement rabattables. La position de conduite est très agréable et fait moins « long coupé » que dans la dernière Série 4 ou Série 3 Coupé. Dans cette M235i les sièges en cuir manquent de sportivité contrairement au volant greffé M. Plus fin que sur les finitions Lounge et Sport, il est disponible de série dès la finition M Sport et gainé de cuir. Les compteurs adoptent le badge numérique M235i tout comme les seuils de portes et flattent l’égo du conducteur.
Le parfait jouet au quotidien ?
Plus sportive que la M135i de part son comportement et 6 chevaux supplémentaires, la M235i se distingue par un chant envoûtant. D’ailleurs, le système audio a tout bonnement était snobé pendant cet essai au profit des vocalises de ce moteur. La petite BMW est équipée d’un 6 cylindres en ligne suralimenté qui vit bien. D’une cylindrée de 3 litres, il développe 326 chevaux pour 450 Nm de couple. La M235i est tout simplement unique sur le marché car elle combine à la fois la propulsion, 6 cylindres et l’architecture d’un coupé 4 places. Proposée en boîte manuelle à 6 vitesses, c’est en boite auto à 8 rapports que nous l’avons cravachée.
Véritable sportive, la M235i se vit en mode Sport (4 modes au total : EcoPro, Confort, Sport et Sport+). Une fois ce choix fait, les suspensions durcissent, la sonorité se veut plus présente et le châssis sport démontre toutes ses capacités. Les poussées ne s’essoufflent pas dans les tours et la mécanique répond à chaque changement de rapport activé via les palettes au volant, même si le léger délai se fait d’autant plus notable que la conduite est sportive. Néanmoins, les performances sont là et le constructeur annonce un 0 à 100 abattu en 4,8 secondes. L’accroche est exemplaire notamment grâce à une répartition 50-50 des masses. Bien conçue, la M235i laisse son conducteur jouer en sécurité. Les dérives sont accessibles mais vite rattrapées. Une fois le mode Sport+ activé, l’ESC, moins présent, laisse place à des glissades plus amples, bien que volontairement limitées sur les routes de montagne étroites de notre essai.
La direction à démultiplication variable DirectDrive s’adapte également au style de conduite et participe là encore à la polyvalence du véhicule. En conduite sportive, elle se durcit logiquement. Les conducteurs attendant encore davantage de sportivité seront ravis d’apprendre qu’un différentiel autobloquant à glissement limité pourrait être greffé à cette M235i. A un rythme de conduite moins élevé, la M235i sait aussi se faire discrète et agréable au quotidien. Néanmoins, sa puissance se laisse plus facilement oublier que son châssis, l’amortissement restant encore un peu ferme même en Confort.
Côté consommation, BMW annonce 7,6 l/100 km en mixte tandis que nous avons noté plutôt 8,5 l/100 km et 12 l/100 km en conduite soutenue. La marque aime à comparer ses chiffres avec les anciennes M3 CSL E46 M (17,8 l/100 km) ou encore la dernière 1 M Coupé (9,6 l/100 km).
Si la M235i est le haut de la gamme Série 2 Coupé, la Série 2 commence à 31 400 euros pour la 218d et 33 300 euros pour la 220i. Comptez en revanche 47 600 euros pour cette sportive M235i. Ce tarif peut paraître élevé mais les prestations sont bien présentes. Les gènes sportifs de la marque sont toujours là. Sa polyvalence est également un point fort. A la fois sage dans les premiers modes, relativement habitable pour un coupé compact et surtout sportive dès qu’on la sollicite, la M235i est un petit coupé redoutable. On profite également à ce prix des qualités d’un 6 cylindres quand chez Mercedes, la A 45 AMG et CLA 45 AMG proposent des 4 cylindres. Et c’est le même coeur mécanique que la M4.
BMW Série 2 | |||
Modèles | Lounge | Sport | M Sport |
220d coupé | 34 300 € | 37 850 € | 40 500 € |
220i coupé | 33 100 € | 36 650 € | 39 300 € |
M235i coupé | – | – | 47 600 € |
+ |
Tempérament du 6 cylindres en ligne – sonorité |
Face avant séduisante | |
Comportement – accroche au sol | |
– |
Amortissement ferme même en Confort |
Habitabilité arrière |
BMW M235i | |
Motorisation et transmission | |
Moteur – Type | 6 cylindres en ligne
Turbo compresseur twinscroll Calage variable Valvetronic-Vanos |
Carburant | Essence |
Cylindrée (cm3) | 2979 |
Puissance (kW / ch @ tr/min) | 240 kW / 326 @5800 |
Couple (Nm @ tr/min) | 450 @1300 |
Boîte de vitesse – Type | Automatique |
Nombre de rapports | 8 rapports |
Roues motrices | Arrière |
Performances | |
0 à 100 km/h (sec.) | 5 |
Vitesse maximale (km/h) | 250 |
Consommations | |
Cycle mixte (l/100 km) | 8 |
Emissions de CO2 (g/km) | 176 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4450 |
Largeur (mm) | 1770 |
Hauteur (mm) | 1410 |
Empattement (mm) | 2690 |
Poids (kg) | 1470 |
Volume de coffre (l) | 390 |
Réservoir (l) | 52 |
Crédit illustrations : Leblogauto