Essai Mazda 3 2.0 SkyActiv-G 165 ch : Troisième tentative

Qui se souvient que Mazda fut, à l’aude des années 1980, le constructeur japonais préféré des Français. Engagé, à l’instar de Honda, dans une phase de conquête du marché américain, la firme de Hiroshima a peu à peu perdu des parts de marché dans l’hexagone jusqu’à en devenir, aujourd’hui, un acteur confidentiel. Pourtant, pionnière dans l’usage du moteur rotatif et responsable du retour en grâce du roadster, avec la célèbre MX-5 Miata de 1989, Mazda mérite sans doute mieux que la confidentialité. Et pour le prouver, elle s’est engagée dans un renouvellement complet de sa gamme basé sur un design expressif et des choix technologiques différents. Après le CX-5 et la 6, c’est au tour de la berline de milieu de gamme 3 de profiter d’un renouvellement total.

Présentation générale

Si la nouvelle Mazda 3 ressemble à une 6 dont on aurait tronqué la partie arrière, ce n’est pas par hasard. Les deux autos partagent la même plateforme. Une façon pour Mazda, qui est, à ce jour, l’un des rares constructeurs à ne pas être profondément lié à l’un de ses congénères, de faire des économies substantielles sur les coûts de développement. Conçue pour être un modèle à vocation mondiale, la nouvelle 3 devra, en fait, surtout séduire en Europe, ses ventes restant relativement confidentielles au Japon et aux Etats-Unis. Mais sur notre continent, la parti est loin d’être gagnée face aux mastodontes de la catégorie. Mazda se veut toutefois confiant, les deux précédentes générations ayant déjà remporté un succès enviable dans certains pays comme l’Allemagne et l’Espagne. Ce n’est pas le cas en France.

Style extérieur

Calandre pentagonale soulignée d’un trait de chrome qui va jusqu’à mordre les optiques avant, un long capot, des ailes avant très dessinées… La Mazda 3 reprend très largement les codes stylistiques en vigueur depuis le CX-5. Il est même aisé de la confondre, vue de l’avant, avec la 6. L’astuce pour les distinguer, c’est la plaque d’immatriculation. Seule la 3 l’intègre à sa calandre. Dommage que la partie arrière ne fasse pas preuve d’autant de caractère. De profil, c’est la longueur presqu’exagérée du capot qui pourra choquer. Mais force est de constater que dans une catégorie où règne plutôt la banalité, Mazda nous propose une 3 aux traits assez marqués.

Style intérieur

On a rarement l’occasion d’être surpris lorsque l’on monte à bord d’une berline japonaise. Et ce n’est pas la 3 qui changera la donne. La planche de bord évite d’être trop massive et la décoration est ultra-sobre. Ici le plastique est noir et les inserts imitent, assez mal, l’aluminium. La fantaisie n’est toutefois pas totalement mise de côté et se manifeste, notamment, dans l’unique compteur central entouré de deux écrans en forme d’aile. Comme dans une Porsche, c’est le compte-tours qui est donc à l’honneur, la vitesse n’étant indiquée que par un petit écran digital. Un bon point tout de même puisque la disposition de ce dernier lui permet d’être parfaitement lisible quelque soit la position de conduite. Autre fantaisie, la Mazda 3 arbore un écran qui singe parfaitement l’aspect d’une tablette tactile et qui se voit disposer au sommet de la console centrale. Un équipement déjà vu, notamment, dans la Mercedes Classe A sauf qu’ici, l’écran est vraiment tactile… mais seulement à l’arrêt. Une fois le véhicule en mouvement, il faudra se servir de la commande rotative disposée entre les deux sièges avant. Une gymnastique que Mazda met sur le compte de la sécurité.

Dans ses versions haut de gamme, la Mazda 3 est également équipée d’un affichage tête haute. Comme sur les Peugeot 3008 et 5008, il fait appel à une lame déployable en plexiglas. Malheureusement, son inclinaison n’étant pas réglable, il est masqué par le volant pour bon nombre de conducteurs.

Dernier point, les selleries livrées de série sont systématiquement et uniformément noires. Pas l’idéal pour égayer un habitacle déjà très monacal. Seule alternative, sur la version Sélection équipée du cuir, il est possible d’opter, comme c’était le cas pour notre modèle d’essai, pour une sellerie « Off-white » (150 €).

Equipement

Fan de liste d’options à rallonge, passez votre chemin. Comme la plupart de ses compatriotes, Mazda limite le nombre de suppléments. Dans le cas qui nous intéresse aujourd’hui, seules certaines teintes de carrosserie et de cuir en font partie. Ce qui ne veut pas dire que la Mazda 3 se trouve démunie. Avec le 2.0 SkyActiv -G 165 ch, les deux versions haut de gamme (Dynamique et Sélection) sont inscrites au programme. Pour ceux qui ne demandent pas tant de puissance et/ou d’équipements, l’entrée de gamme est assurée par la 2.0 SkyActiv-G 120 ch Elégance (22 700 €), cette dernière étant l’unique version essence disponible avec la transmission automatique (2 000 €).

Principaux équipements et options
Mazda 3 2,0 SkyActiv-G 165 ch Dynamique Sélection
TARIF 25,000 € 28,400 €
Aide au freinage d’urgence EBA S S
Aide au freinage intelligent en mode urbain SCBS S S
Contrôle de la pression des pneus TPMS S S
Alerte de véhicule en approche RVM S S
Huit airbags S S
Vitres arrière surteintées S S
Bluetooth S S
GPS S S
Alarme de vitesse S S
Climatisation automatique bi-zone S S
Régulateur/limiteur de vitesse S
Essuie-glaces et phares à allumage automatique S S
Radars de stationnement avant et arrière S S
Aide au démarrage en côte HLA S S
Rétroviseurs extérieurs chauffants et rabattables électriquement S S
Rétroviseur intérieur photochromatique S S
Sièges avant chauffants S S
Système i-Stop S S
Projecteurs avant bi-xénon S S
Feux de jour et feux arrière à led S S
Jantes alliage 18  » S S
Insert de planche de bord façon aluminium brossé S S
Système audio Bose S S
Affichage tête haute ADD S S
Système de récupération d’énergie au freinage i-Eloop S S
Avertisseur de changement de file LDWS S
Feux de route automatique HBCS S
Projecteurs avant directionnels adaptatifs AFLS S
Régulateur de vitesses adaptatif MRCC S
Avertisseur d’obstacle frontal FOW S
Sellerie cuir noir S
Siège conducteur électrique S
Peinture métallisée ou Mica 500 € 500 €

Modularité / Habitabilité

Avec 4,47 m de long, la Mazda 3 est l’une des berlines les plus longues de sa catégorie. Seule la Lancia Delta la dépasse de quelques centimètres (4,52 m). Un gabarit imposant qui n’est malheureusement pas un gage d’espace intérieur généreux. Ainsi, aux places arrière, la Mazda 3 se situe dans la moyenne. Y prendre place à deux se fera sans problèmes mais un troisième larron risque d’être gêner aux entournure. De même, le coffre n’affiche que 364 litres. Ce n’est pas mieux qu’une Ford Focus (363 l) et beaucoup moins bien que la Peugeot 308 (420 l), deux modèles bien moins encombrants.

En matière de modularité, il faudra se contenter d’une banquette rabattable selon le schéma 60/40, ce qui fait alors passer le volume de chargement à 1 263 l. (1 148 l. pour la Focus et 1 079 l. pour la 308). Si vous utilisez souvent votre auto en configuration deux places, la Mazda présente ici un atout non négligeable.

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