Comme on dit dans la bonne société de Shanghai, la France, c’est plus vraiment ça depuis 300 ans, mais avant, diantre, c’est qu’on savait vivre dans les hautes sphères du Royaume, circa 1685. Les people de la Cour n’auraient certainement pas daigné mettre un soulier à boucle dans une Mercedes Classe S sans un minimum de dorure, on peut comprendre ça. Carlsson, qui connaît bien sa clientèle, a donc décidé de plaquer or l’extérieur et l’intérieur de la voiture. La carrosserie est couverte de 1000 feuilles d’or de 80mmx80mm ensuites protégées par un vernis transparent, dans un patient processus qui prend 200 heures de travail. A l’intérieur, même topo, avec 100 heures de travail supplémentaire. Mais ça n’est pas tout. Les jantes de 20 pouces spécialement créées par Vredestein sont inspirées… des miroirs de la Galerie des Glaces. Royal !
Carlsson prévoie 25 exemplaires, dont 10 sont d’ores et déjà en commande ferme par les bons clients du préparateur. Il faut dire que les prix sont relativement raisonnables, toutes choses égales par ailleurs. Il y en a pour tout le monde, selon que l’on se prend pour un gentilhomme de province récemment arrivé à la Cour ou pour un ministre influent de sa Majesté : de 268 000 pour une CS40 à 395 000 euros pour la CS65 et son V12 biturbo qui chante comme les cors et trompettes d’une fanfare de Monsieur Lully et aligne plus de chevaux (700) que le régiment des Mousquetaires du Roi.
Le communiqué de presse ne dit pas si les perruques poudrées sont livrées avec la voiture.
Source et crédit images : Carlsson