Le changement de réglementation dans la catégorie LM P1 du championnat du monde d’endurance a donné lieu à d’intenses cogitations chez les grosses têtes des départements moteurs des constructeurs inscrits, et au final à des solutions techniques profondément différentes entre Audi, Toyota et Porsche. Alex Hitzinger, le directeur technique de l’équipe allemande, vient d’en dire un peu plus sur le quatre cylindres essence de la 919 lors d’une interview à Autosport.
Ce sera donc un quatre cylindres de deux litres, turbocompressé, mais pas comme on l’imaginait de premier abord un quatre cylindres en ligne. Les cylindres seront disposés en V. Un V4 ! La raison de ce choix inhabituel est donnée par Hitzinger: « Dans une voiture de ce type, vous voulez un moteur qui fasse partie de la structure porteuse. S’il faut ajouter une structure tubulaire autour du moteur, cela ajoute du poids et de la complexité à l’ensemble ».
On se souvient que Porsche avait expérimenté de façon convaincante le stockage d’énergie dans une roue inertielle dans la 911 GT3 R Hybrid, une solution reprise par Audi dans la R18. La 919 ne suivra pas cette voie, et l’énergie obtenue par les deux systèmes de récupération sera stockée dans des batteries lithium-ion, le meilleur compromis entre les besoins de cette utilisation et le poids selon le constructeur. La voiture utilisera le maximum possible de huit mégajoules par tour.
Comme Audi, Porsche a développé un système de récupération d’énergie sur l’échappement en plus de celui sur les freins, mais sans rapport avec celui des cousins d’Ingolstadt : Porsche a choisi d’implanter une seconde turbine au lieu de se greffer sur le turbo.
Est-ce que toutes ces nouvelles solutions techniques tiendront le choc dès le début de la saison ou bien assisterons-nous à des courses par élimination ? C’est tout le sel de cette nouvelle saison qui s’ouvre le mois prochain par la séance de test officielle au Paul Ricard. En attendant, Porsche continue les tests de la 919.
Via Autosport
Crédit image : Porsche