Essai Nissan Qashqai : Prêt à avaler des kilomètres

Une machine à rouler

Le 1,5 dCi 110 ch pour sa part réussit à passer sous les 100 g de CO2/km en affichant un officiel 99g (une première pour un crossover de ce segment). Mais c’est la version 1,6 dCi 130 ch que nous avons essayé, avec la nouvelle transmission CVT…pardon Xtronic. Développée spécifiquement pour le nouveau Qashqai, la Xtronic promet de gommer les défauts traditionnels des boîtes CVT tout en en conservant les avantages…ou pas.

Accusant un poids non négligeable de 1 461 kilos à vide sur la balance, cette version 1,6 dCi 130 ch procure tout de même de franches accélérations grâce à son couple disponible dès les bas régimes et la boite Xtronic se fait presque oublier. En tendant l’oreille (l’insonorisation du Qashqai a été revue et les bruits moteur sont bien étouffés) on perçoit quand même les montées en régime modulées par la transmission mais le ressenti derrière le volant est bon. On regrettera toute fois une certaine tendance à la paresse durant les premières secondes lors d’une forte sollicitation de la pédale de droite ou lors d’une marche arrière. Xtronic peut-être, mais CVT toujours.

Un comportement sain et rassurant

Né sur la toute nouvelle plateforme modulaire Renault-Nissan CMF, le nouveau Qashqai embarque également tout son arsenal d’aides et de systèmes électroniques de confort. Un régal sur route. Les sièges « zéro gravité » soutiennent fermement mais sans fatigue et le « Nissan chassis control » agit, par de micro-freinages comme un différentiel à glissement limité. Les inscriptions dans les courbes sont saines, le roulis peu présent grâce au « Body motion control ». Là encore de micro-freinages compensent soit le roulis, soit les mouvements de caisse avant et arrière sur revêtement bosselé pour maintenir un maximum l’assiette du véhicule horizontale.

La version de notre essai avait également un toit panoramique d’un fort beau gabarit. Pour les passagers avant (un peu claustrophobes), l’impression d’ouverture et de lumière est renforcée, mais ce sont surtout les passagers arrière qui, en plus du bon confort sur route, bénéficient du panorama. Fini les « Papa c’est quand qu’on arrive ? ».

Mené à allure vive, et malgré un train avant peu incisif, le Qashqai corrige les défauts de trajectoire sans être trop directif. Le freinage est puissant et sain et la direction assitée peut se montrer soit souple, soit plus ferme grâce à deux pré-réglages. D’ailleurs c’est l’un des points forts de ce nouveau Qashqai, il embarque tout un arsenal d’équipements, le « Nissan Safety Shield » qui comprend, entre autres, la reconnaissance des panneaux de signalisation, la très rassurante surveillance des angles morts, ou bien encore l’alerte de perte de vigilance. Le Qashqai dispose même d’un AEB (freinage autonome d’urgence).

A l’aise en ville

En ville, le Qashqai passe partout relativement facilement grâce à sa position de conduite haute qui permet de mieux apprécier le gabarit et à son diamètre de braquage de 10,72 m. Au pire, la détection d’objets en mouvement à proximité de la voiture et la toujours bluffante AVM 360° (vision panoramique autour de la voiture) vient en aide pour mieux passer dans les endroits étroits. Pour les « créneauphobes technophiles », l’assistance au stationnement est également disponible. En cela le Qashqai s’inscrit pleinement dans l’engagement sécurité de Nissan et sa volonté d’avoir des véhicules autonomes d’ici 2020, mais cela fait un paquet d’équipements à apprivoiser.

Sur route, les consommations restent raisonnables (de l’ordre de 6 ou 6,5 l/100km lors de notre essai) et sur autoroute encore plus (autour de 5,5 à 6 l/100km). En route de campagne ou en montagne, le poids de plus de 1 500 kg en ordre de marche du Qashqai le pénalise un peu mais sans être un souci. Côté prix, le Qashqai est bien placé. Il commence à 21 490 euros pour le 1,2 DIG-T 115 ch essence en finition Visia et culmine à 34 540 euros pour la version 4 roues motrices dCi 130 ch en finition Tekna. Notre modèle d’essai était une finition Tekna avec transmission Xtronic à 32 340 euros.

Chronique d’un succès annoncé

A n’en pas douter, ce nouveau Qashqai va rencontrer le succès qu’il mérite. Après la première version qui créait le segment, ce nouveau Qashqai n’est pas qu’un simple restylage, il amène un nouveau niveau d’équipement et de finition et va directement chasser sur le terrain des premiums. La dynamique des ventes (plus de 2 millions d’unités en 6 ans) ne devrait pas s’arrêter.

+ Design dynamique et flatteur

Bonne finition intérieure

Equipement complet

Transmission Xtronic un peu paresseuse

Alerte de changement de file horripilante (mais désactivable)

Poids

Caractéristiques Nissan Qashqai 1.6 dCi 130 Xtronic (4×2)
Moteur
Type et cylindrées R9M, 4 en ligne
1 598 cm3
Puissance 96 kW / 130 chevaux à 4 000 trs/min
Couple 320 Nm à 1 750 trs/min
Boîte de vitesse Xtronic
Transmission
Roues motrices avant (4×2)
Suspensions avant : type McPherson

arrière : essieu semi-rigide

Jantes et pneus alliage léger – 225/45 R19
Freinage avant : disques ventilés

arrière : disques

Performances
Vitesse maximale 183 km/h
0 à 100 km/h 11,1 secondes
Consommation
Emission de CO2 119 g de CO2/km
Cycle mixte 4,6 l/100km
Cycle urbain 5,3 l/100km
Cycle extra-urbain 4,2 l/100km
Réservoir 55 litres
Dimensions
Longueur 4 377 mm
Largeur 1 806 mm
Hauteur 1 605 mm
Empattement 2 646 mm
Volume de coffre 430 l
Masse à vide (min/max) 1 461 / 1 5 77 kg

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Révolutionner sans dénaturer

Un dessin réussi

Une finition intérieure en hausse

Illustration : T. Emme/Le Blog Auto (sauf 6.Nissan)

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