Les embouteillages coûteraient près de 6 milliards d’euros par an à l’économie française

Publicité gouvernementale pour tenter de vanter les mérites d’une nouvelle restriction de la vitesse sur le périphérique parisien ? C’est en tout cas, fort opportunément qu’une étude du Centre for Economics and Business et d’Inrix Research nous indique que les embouteillages coûtent près de 6 milliards d’euros par an à la France. Histoire également de nous laisser entendre qu’un pied plus léger … pourrait également alléger nos impôts par ricochet.

Quoi qu’il en soit, selon les conclusions de l’étude, le coût annuel des « déplacements quotidiens dans les 13 plus grandes zones urbaines françaises » s’élève « à 5,9 milliards d’euros, coûts directs et indirects confondus ». Somme qui aboutirait au final à une dépense annuelle par foyer de 677 euros à cause des embouteillages.

Tout en mêlant allègrement temps de trajet et temps passé dans des embouteillages – selon des calculs dignes du plus brillant des apothicaires – l’étude établit son raisonnement en considérant que chaque automobiliste passe « 47 heures en moyenne » pare-choc contre pare-choc.

Au final sont comptabilisés comme coûts directs, 568 millions d’euros correspondant au carburant gaspillé, 3,5 milliards correspondant au temps gaspillé et 1,8 milliard se répercutant sur les prix à la consommation. Sans qu’on ne sache très bien comment sont calculées ses répercussions. Le raisonnement selon lequel le temps passé bloqué au volant de sa voiture constituerait autant de moins de minutes disponibles pour consommer pourrait en laisser plus d’un sceptique …

Histoire d’enfoncler le clou, et d’augmenter notre culpabilité face à notre conduite incivique, le communiqué précise que les embouteillages représentent « un coût total de carbone de 128 millions d’euros par an ». Ajoutant que « pour compenser cette pollution, il faudrait planter 189 millions d’arbres ».

Reste tout de même que tous les déplacements ne sont pas synonymes d’embouteillage, que les trajets sont bien souvent effectués pour des raisons professionnelles, dans le but de créer de la valeur … et que les taxes sur les produits pétroliers alimentent l’économie française de biens généreux subsides. Alors : à vos calculettes !

Sources : CEBR

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