Strictement les mêmes équipements que la Golf
Comme souvent, la finition sportive d’un modèle sublime le design d’une voiture. Cette théorie s’applique également à l’Octavia RS. Cela se manifeste notamment par des boucliers aux ouvertures élargies, barrés par des grilles au dessin nid d’abeille à l’avant, ainsi qu’une calandre assombrie sans entourage chromé comme sur le reste de la gamme. Ainsi apprêtée avec de grandes roues, la Tchèque se la joue sportive chic. Plus que jamais d’ailleurs, on remarque l’influence germanique dans les traits, au point que certains non initiés haussent les sourcils en voyant un autre blason que celui de Volkswagen.
A l’intérieur, là aussi la différence de traitement avec la maison mère en termes de qualité perçue se révèle de plus en plus ténue. Certes, on remarque bien ici ou là un matériau à peine moins cossu que dans une Golf GTi. Toutefois, l’assemblage apparaît tout aussi rigoureux. Scotchez les logos, et un quidam ne verra pas autre chose qu’une VW dernier cri. En ce qui concerne les équipements, l’Octavia RS récupère sans exception ceux de sa cousine, même les plus modernes. Question habitabilité, on se croit dans grande routière, alors que la soute de 610 litres de notre version Combi bat tous les records de sa catégorie… et même de la plupart des modèles de segments supérieurs. A titre de comparaison, une Audi A6 Avant affiche 565 litres de capacité de coffre.
Une Golf GTD recarrossée
L’Octavia RS se base sur la plateforme à tout faire du groupe VW baptisée MQB, comme l’A3, la Golf, la Leon notamment. On retrouve en fait les dessous d’une Golf GTD, sauf que la Skoda n’a pas droit à un amortissement modulable. Il faut donc se contenter simplement de certains paramètres ajustables, comme l’assistance à la direction et la sensibilité de l’accélérateur via des programmes Normal, Sport, Eco ou Individuel. Petit bonus avec le moteur diesel, un petit artifice histoire de donner une sonorité plus flatteuse.
Une fois à bord et la position de conduite ajustée, on démarre le 2.0 TDi de 184 ch. On ne changera pas les mentalités, certains sans même essayer refusent d’accepter l’idée d’associer diesel et sportivité. La vérité reste qu’en termes de performances pures, ce bloc n’a pas tant à rougir que cela dans sa catégorie. S’il se montre parfaitement discret en conduite passive pour faire le lien tranquillement entre A et B, il atteint certaines limites quand on le mène sur circuit. En effet, nous nous sommes rendu sur la piste du Laquais, histoire d’attaquer sans se méfier. On s’en doute, peu de clients cravacheront la voiture de cette façon, toutefois on a pu constater un flagrant manque de motricité. Le caractère naturellement souvireur reste rassurant, surtout que relâcher la pédale de droite permet de casser cette tendance. Cependant durant plusieurs tours, malgré le pictogramme confirmant la désactivation de l’ESP, nous l’avons soupçonné de rester en partie branché de toute façon.
Moins cher qu’une Megane DCi 165, moins cher qu’une Golf GTD, liste non exhaustive…
L’emmener sur circuit n’a pas un grand intérêt, toutefois cela nous a permis d’en cerner les limites sans se mettre en danger sur la route. En revanche, les 8,4 secondes pour atteindre les 100 km/h et ses suspensions raffermies suffisent largement pour évoluer sur la route, grâce à son dynamisme naturel renforcé. On tient là d’ailleurs l’un de ses revers, un amortissement un peu trop dur à la longue. Et contrairement à la Golf, l’absence de suspensions pilotées n’offre pas un mode confort pour un meilleur filtrage des irrégularités de la route. Certes, cette Octavia RS TDi affiche beaucoup de puissance sur la fiche technique, malgré tout le plus important de son couple arrive un peu tard. La boite DSG assure toujours des passages éclairs, mais sa commande quand on hausse le rythme malgré le mode manuel, décide toute seule à la limite du rupteur de passer au rapport suivant. Les plus aguerris devront donc anticiper ses réactions en adoptant une conduite rallye.
Néanmoins la nouvelle Octavia RS affiche une homogénéité séduisante. Il ne s’agit pas d’une sportive dans l’âme, toutefois elle dispose vraiment d’un dynamisme intéressant, une fois les enfants déposés à l’école, histoire de détendre papa ou maman sur le chemin du retour. En outre, malgré une conduite déraisonnable, la consommation restait à un seul chiffre devant la virgule. En termes de tarif, il faut débourser tout juste 30 390€, pour une auto disposant presque déjà de tous les équipements disponibles. En faisant alors un rapide tour d’horizon, nul besoin de nécessairement regarder en Allemagne pour trouver des concurrentes non « sportives » plus onéreuses.
Plutôt sobre, championne du monde du chargement, finition VW, puissante et dynamique pour un tarif contenu dans son contexte de concurrence… Si votre patron vous refuse une A3 TDi 184 ch, parlez-lui de l’Octavia RS.
+ | Rapport prix/prestations/performance presque sans concurrence |
Equipement technologique | |
Style moderne | |
– | Motricité |
Encore un déficit d’image (bien qu’en nette amélioration) | |
serait presque parfaite avec plus de sportivité |
Caractéristiques | |
Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres en ligne |
Turbo à géométrie variable | |
injection directe | |
Transversal avant | |
Cylindrée | 1 968 cm3 |
Puissance | 184 ch à 3 500 tr/min |
Couple | 380 Nm de 1 750 à 3 000 tr/min |
Transmission | |
Roues motrices | Avant |
Boîte de vitesses | Manuelle à 6 rapports ou DSG à 6 rapports |
Châssis | |
Suspension avant | McPherson |
Suspension arrière | Multi-link |
Freins | Disque ventilé (avant)/Disque (arrière) |
Jantes et pneus | 17 pouces 225/45 (18-225/40 en option) |
Performances | |
Vitesse maximale | 232 km/h |
0 à 100 km/h | 8,1 sec. |
Consommation | |
Cycle urbain | 5,7 l/100 km |
Cycle extra-urbain | 3,9 l/100 km |
Cycle mixte | 4,6 l/100 km |
CO2 | 119g/km |
Dimensions | |
Longueur | 4 685 mm |
Largeur | 1 814 mm |
Hauteur | 1 449 mm |
Empattement | 2 676 mm |
Volume de coffre | 590 à 1 580 litres |
Réservoir | 50 litres |
Masse à vide | 1 470 kg |