Essai Volkswagen Amarok Canyon : c’est encore loin l’Amérique ?

Entendons-nous bien, si vous cherchez un pick-up exubérant, au style décalé du type « California beach« , capable de faire de vous LA star de la plage, passez votre chemin. En revanche si vous cherchez un honnête travailleur, capable de passer un peu partout tout en emmenant 5 personnes et du volume dans sa benne avec un look un peu plus sympa que les mornes couleurs des versions normales alors vous êtes au bon endroit.

Tous les classiques du genre sont là

L’Amarok Canyon a toute la panoplie – ou presque – du pick-up « à l’américaine ». Face avant massive qui arbore un énorme logo rehaussé de deux baguettes chromées, élargisseurs d’aile marqués pour renforcer l’allure costaude du véhicule, énormes pneus à flanc large, etc. Mais ce qui fait la force visuelle de cette version Canyon, c’est bien évidemment la livrée Cooper Orange qui tranche avec les diverses parties noires ou légèrement chromées (l’Amarok Canyon est aussi disponible en Deep Black et en Sandbeige plus passe-partout).

Le bouclier avant est retouché, de gros marchepieds noirs sont évidemment là pour souligner la ligne de l’Amarok, des barres noires se positionnent de part et d’autre de la benne qui reçoit un couvre-benne. Bien en vu sur le toit, quatre phares additionnels viennent compléter la panoplie du baroudeur.

A l’intérieur, une finition plutôt utilitaire

A l’intérieur, la planche de bord se pare d’une finition chrome mat avec des cerclages orange, les sièges quant à eux sont en cuir « Vienna » bicolore, beige et gris avec surpiqures orange que l’on retrouve sur le volant et le pommeau du levier de vitesse. Si la finition est bonne, en revanche on est bien à bord d’un utilitaire avec des plastiques durs et sonores qui tranchent avec les productions habituelles de Volkswagen. Le cuir des sièges n’est pas non plus d’une facture exceptionnelle et risque de vite marquer dans un tel véhicule.

Un bon franchisseur, bien aidé par l’électronique

Sur la route, l’Amarok se montre plutôt neutre. La prise de roulis est évidemment présente sur ce véhicule haut perché mais n’est pas pour autant rédhibitoire. Le seul moteur disponible, le 2 litres BiTDI, développe 180 chevaux mais surtout un couple de camion de 420 Nm ce qui envoie l’Amarok de 0 à 100 km/h en à peine 11 secondes. Accouplé à une boîte automatique 8 rapports et une transmission intégrale, le moteur est plutôt glouton (au-dessus des 8 l/100km même en conduite souple) mais ce n’est pas si mal vu le poids conséquent de la bête (plus de 2 tonnes en ordre de marche) et finalement, ce n’est pas trop ce qu’on lui demande.

Ce qu’on lui demande, c’est d’emmener du lourd et de passer partout. Et on peut dire que l’Amarok Canyon le fait plutôt bien. Dans un confort excellent on se surprend à crapahuter dans des endroits que l’on n’imaginait pas. Bardé d’électronique ainsi que d’un blocage de différentiel arrière, l’Amarok saura se sortir de situations scabreuses sans trop d’encombre. Une plaque de protection moteur saura éviter les chocs inopportuns.

L’Amarok fait le boulot

Pour les adeptes du franchissement ou ceux qui habitent dans une région isolée en montagne, l’Amarok se révèle redoutable. Il toise sans souci les Isuzu D-Max et autres Toyota Hilux. En revanche côté prix l’Amarok Canyon fait mal. Basée sur la finition Trendline, la série limitée Canyon ajoute un blocage de différentiel arrière ainsi que des airbags latéraux et des sièges chauffants qui font culminer la douloureuse à 35 780 euros HT (auxquels il convient d’ajouter 6 000 euros de malus si vous l’achetez en tant que particulier).

Légèrement plus cher qu’un Isuzu D-Max, l’Amarok Canyon est par contre moins cher qu’un Toyota Hilux équivalent en terme d’équipement et dans les prix du Nissan Navara (qui offre pour sa part une version V6 diesel de 231ch). Limité à 150 exemplaires, l’Amarok Canyon joue sur l’exclusivité et son look de baroudeur chic pour convaincre. Finalement n’est-ce pas avec une « peinture de guerre » faite de boue que cet Amarok Canyon est le plus réussi ?

Prix
Volkswagen Amarok Canyon Prix HT
2,0 BiTDI 180ch 35 780 €

+ Look de baroudeur plus avenant que la version de base

Boite automatique agréable

Bien placé au niveau prix/équipements

Matériaux intérieurs

Pas de boite courte (mais bon franchisseur tout de même)

Caractéristiques
Moteur
Type et implantation 4 cylindres
4 soupapes par cylindre
Turbo Diesel à Injection directe, Common Rail
Transversal avant
Cylindrée 1 968 cm3
Puissance 180 ch à 4 000 tr/mn
Couple 420 Nm de 1 750 tr/mn
Transmission
Roues motrices 4 roues motrices
Boîte de vitesse Automatique à 8 rapports
Châssis
Suspension confort 3 lames de série
Suspension rencofrcée 5 lames en option
Direction Assistée – crémaillère électrique
Freins 4 disques, ventilés à l’avant
Jantes et pneus Alliage – 205/55 R16
Performances
Vitesse maximale de 174 à 179 km/h (selon options)
0 à 100 km/h de 10,9 à 11,5 s
Consommation
Cycle urbain 9,8 – 10,1 l/100 km
Cycle extra-urbain 7,0 – 7,6 l/100 km
Cycle mixte 8,0 – 8,5 l/100 km
CO2 211 – 224 g/km
Dimensions
Longueur 5 254 mm
Largeur 1 954 mm (2 228 mm avec rétros)
Hauteur 1 834 mm
Empattement 3 095 mm
Surface de la benne 2,52 m2
Poids
 Version 3 lames 5 lames
 P.T.A.C. 2 820 kg 3 040 kg
 Poids à vide avec chauffeur de 1 975 à 2 205 kg de 1 996 à 2 224 kg
Charge utile de 617 à 845 kg de 816 à 1044 kg
Charge admissible par essieu

avant / arrière

de 1 415 à 1 620 kg de 1 415 à 1 860 kg
Poids remorquable autorisé freiné

sur pente de 12%

3 200 kg 3 200 kg
 Poids remorquable non freiné 750 kg 750 kg
Poids total max. autorisé avec

remorque sur pente de 12%

5 950 kg 5 950 kg
Franchissement
Angle d’attaque et de sortie 28° et 34,6°
Angle de dévers maximum 50°
Angle ventral 23°
Pente gravie 45° avec une charge d’1 tonne

Galerie photos de l’essai :

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Photo : T. Emme / Le Blog Auto

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