La verbalisation par caméra de surveillance se généralise

A Vannes (56), la vidéo-verbalisation fait ses premières preuves

L’un des derniers exemples en date est Vannes dans le Morbihan qui depuis octobre était en phase de test sur la vidéo-verbalisation et qui a validé le processus. Un agent verbalisateur scrute les différentes caméras de surveillance de la ville et cherche le stationnement gênant, le comportement accidentogène, etc. Lorsqu’un tel fait se produit, il note la plaque, le modèle de voiture, la couleur, le lieu et la nature de l’infraction et envoie le tout au Centre National de Traitement (Rennes). Le PV arrivera en quelques jours par la poste.

Vincent Leborgne, directeur de la sécurité publique du Morbihan déclarait récemment à Ouest France : « C’est le stationnement gênant, le plus accidentogène (sur la chaussée, les trottoirs…) qu’on verbalise. Le contrôle du stationnement, ce n’est pas notre coeur de métier. Il faudrait quelqu’un dédié à cette tâche. On préfère se concentrer sur d’autres infractions plus accidentogènes. La caméra n’est qu’un outil de plus, utilisé de façon aléatoire quand les personnels ont la disponibilité pour le faire ».

Nice pris en exemple par d’autres villes

Nice fut l’une des toutes premières (sinon la première) ville de France à utiliser les caméra de surveillance pour verbaliser les doubles-files, les comportements dangereux, etc. D’autres villes telles que Aix-en-Provence, Marseille, Chartres, Saint-Mandé, Asnières-sur-Seine et Puteaux ou bien encore l’aéroport d’Orly se sont ralliés à ce mode de régulation du stationnement.

« Nous avons fluidifié la circulation. C’est l’objectif premier. Nous avons amélioré la sécurité. Les résultats sont spectaculaires. Et, dans le même temps, ça n’est pas négligeable, nous avons réduit considérablement la pollution de l’air » déclare le premier adjoint du Maire de Nice et délégué à la sécurité, au stationnement et à la circulation Benoît Kandel. « Des comptages le prouvent : trente-cinq véhicules, dont des bus transportant quatre-vingts passagers, passent désormais à chaque feu vert. On en comptait douze à treize par le passé ».

A Paris, une quinzaine d’axes sous surveillance

Même la Capitale s’y met. En effet, Paris expérimente depuis hier 2 avril la vidéo-verbalisation sur une quinzaine d’axes. Elle concernera les stationnements gênants, mais également les franchissements de feux rouges. Parmi les axes surveillés, il y aura les Champs Elysées, la rue de Rivoli, l’Avenue de l’Opéra, mais également les Grands Boulevards ou d’autres. Effectuées de façon aléatoire, les sessions de vidéo-verbalisation seront de l’ordre de 4 par semaine avant de monter en puissance au fur et à mesure du rodage du processus.

Comme on le voit, des villes hétéroclites comme Vannes (53 000 habitants) ou Nice (350 000 hab.) ou bien encore Paris (2,3 millions d’hab.) font le choix d’utiliser le réseau de surveillance vidéo pour verbaliser les contrevenants. L’effet est multiple pour ces communes puisqu’un seul agent peut verbaliser plus de contrevenants tout en surveillant certains quartiers. Cela permet d’accroitre les rentrées d’argent (tout en améliorant la circulation) et de rentabiliser les onéreux systèmes de surveillance. Les contrevenants ne sachant jamais si un agent est derrière la caméra, ils sont enclin à faire attention en permanence. Cette pratique devrait se généraliser à d’autres villes dans les prochains mois.

Source : Ouest-France, Nice Matin, AFP. Photo : Wikimedia (caméras de surveillance dans Paris)

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