Avec le Zafira Tourer, Opel avait une ambition : renouer avec le succès tout en faisant monter en gamme son monospace. Une mission qui prend toute sa dimension avec cette motorisation Biturbo, qui permet au Zafira de se revendiquer comme le monospace la plus puissant du segment. Sans rien perdre de ses qualités de voiture familiale.
Créateur du monospace compact à 7 places avec le lancement du Zafira en 1999, Opel propose aujourd’hui deux modèles dans la gamme, avec la commercialisation en parallèle du Zafira (Zafira Family dans certains pays) en tant qu’entrée de gamme, et du Zafira Tourer comme modèle haut de gamme. Car le Tourer ne se contente pas d’être plus moderne et plus habitable. Il se veut véritablement plus haut de gamme. Pour confirmer ce positionnement, et séduire une clientèle de gros rouleurs, le voici qui se dote d’une motorisation qui en fera la locomotive de la gamme. Point de version OPC au programme pour cette génération, mais un 2,0 CDTI Biturbo de 195 ch et 400 Nm. Même les monospaces du segment supérieur ne proposent pas forcément mieux…
Double turbo étagé, pour plus de souplesse
Il s’agit d’une évolution du moteur connu sous nombre d’Opel, et qui dispose ici de deux turbo de tailles différentes, exploités de façon étagée. Un petit turbo à plus faible inertie entre en action dès les bas régimes. Dans les moyens régimes un gros turbo vient en complément, assurant une pré-compression avant le plus petit. Après 3.000 tr/min, seul le gros turbo est engagé.
Déjà vu sous le capot de l’Insignia ou de l’Astra, son arrivée à bord du Zafira s’accompagne de légères évolutions pour le faire entrer dans un espace plus confiné (modification du refroidissement en particulier). Sur le papier il conserve les mêmes caractéristiques : 195 ch et 400 Nm de couple. Un couple qui est le grand intérêt de cette mécanique, qui grâce à sa conception propose déjà 320 Nm dès 1.250 tr/min.
Dans les faits, le moteur a été adapté. Plus dynamique dans l’Astra, il se fait ici plus souple pour rester en accord avec les qualités recherchées à bord d’un monospace. A savoir la douceur et le confort, plus que les performances pures. Ce moteur accepte de reprendre en douceur, mais avec vigueur, dès les plus bas régimes. Il est particulièrement agréable sur autoroute, où les relances après un ralentissement se font sans avoir à changer de rapport, et en atteignant aisément les vitesses autorisées sur les autoroutes de son pays natal, qui sera aussi son principal marché. On peut regretter l’absence de boîte automatique, qui collerait très bien avec ce type de véhicule, mais la souplesse du moteur pallie partiellement à ce manque.
Appréciable sur route et autoroute, il l’est moins en ville où sa sonorité lors des accélérations est par trop présente dans l’habitacle. Dommage, car par ailleurs, le Zafira filtre bien les bruits aérodynamiques et de roulement. Le moteur voit par ailleurs ses vibrations très bien filtrées. Et l’on retrouve à bord de cette version les qualités du châssis. Un accord confort / comportement favorisé par l’amortissement piloté de série.
Le Zafira a inventé le compact 7 places, et le Tourer le réinvente avec sa nouvelle modularité. Mais plus encore que ces multiples configurations, on apprécie les nombreux et accessibles espaces de rangement ou encore les excellent sièges. Intérieur parfait ? Non pas. Car on retrouve ici la boutonnite aigue avec une console surchargée de commandes, pas toujours disposées de façon logique. En particulier en ce qui concerne les équipements de sécurité. Richement doté en aides à la conduite (peu intrusives donc utiles), le Zafira éparpille leurs commandes : sur le commodo de gauche, sur le volant, sur la console centrale…
Conclusion : Avec le Biturbo, Opel propose aux gros rouleurs une alternative à la berline ou au crossover et tente de prouver que le monospace a encore une carte à jouer dans ce domaine. Un moteur souple et puissant, qui aurait mérité une meilleure insonorisation, qui s’allie parfaitement au tempérament de ce type de véhicule. Profitant du très bon châssis du Zafira, il permet ainsi de se faire plaisir au volant sans dégrader le confort.
+ | Cohérence du typage moteur avec le véhicule
Performances générales Souplesse du moteur Confort général, des sièges en particulier Comportement |
– | Sonorité du moteur trop présente
Ergonomie des commandes Pas de boîte automatique |
Gamme et prix | |
Cosmo | Cosmo Pack |
31 900 € | 34 000 € |
Caractéristiques
Modèle essayé : Zafira Tourer Biturbo Cosmo 7 places |
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Moteur | |
Type et implantation | 4 cylindres en ligne diesel
Injection directe – 2 turbos étagés Transversal avant |
Cylindrée | 1956 cm 3 |
Puissance | 143 kW / 195 ch @ 4000 tr/min |
Couple | 400 Nm @ 1750 – 2500 tr/min |
Transmission | |
Roues motrices | Avant |
Boîte de vitesse | Manuelle 6 rapports |
Châssis | |
Suspension AV | Pseudo McPherson |
Suspension AR | Essieu souple |
Direction | Crémaillère – Assistance électrique |
Freins | |
Jantes et pneus | Aluminium 17″ (pneumatiques hiver obligatoires en Allemagne) |
Performances | |
Vitesse maximale | 218 km/h |
0 à 100 km/h | 8″9 |
Consommation | |
Cycle urbain | 6,7 l/100 km |
Cycle extra-urbain | 5,0 l/100 km |
Cycle mixte | 5,6 l/100 km |
CO2 | 149 g/km (avec Stop&Start) |
Dimensions | |
Longueur | 4656 mm |
Largeur | 1884 mm |
Hauteur | 1685 mm |
Empattement | 2760 mm |
Voies AV / AR | 1577 / 1577 mm |
Volume de coffre | 152 à 1792 l |
Réservoir | 58 l |
Masse à vide | 1760 kg |
Crédit Photos : Le Blog Auto / Opel