Usine Renault de Tanger : pourrait mieux faire

Hasard de calendrier, alors que l’usine Renault de Tanger sert d’exemple aux syndicats de Renault et de PSA pour proposer au gouvernement la mise en place de zones franches, le journal Les Echos dresse un bilan peu euphorique des premiers pas du site marocain.

Rappelant que l’usine de Renault a été inaugurée en 2012 avec pour objectif la production de modèles « low cost » destinés en priorité à l’exportation, le journal estime que le démarrage est loin d’avoir été aussi spectaculaire que ce que laissaient entrevoir les plans initiaux.

Certes, le projet de Tanger-Melloussa semblait au départ alléchant pour la marque au losange, attirée par les avantages fiscaux, le faible niveau des coûts salariaux comparé à l’Union européenne ainsi que par les facilités offertes par le port  de Tanger Med en terme de logistique. La construction de la plus importante usine automobile du continent africain nécessitant tout de même un investissement d’un milliard d’euros.

Mais à l’heure du premier bilan, l’aventure ne semble pas aussi prometteuse … Selon un équipementier interrogé par Les Echos, le nombre de Lodgy vendus s’avère inférieur aux prévisions de Renault. Conséquence de la crise qui sévit en Europe  et du peu d’engouement pour les modèles produits au Maroc : Renault n’a assemblé en 2012 dans son usine marocaine que 41.455 Lodgy, ainsi que 8.901 exemplaires du Dokker. Les objectifs avoisinent quant à eux les 70.000 unités.

Des chiffres qui ne remettent toutefois pas en cause l’installation d’une seconde ligne de production, laquelle, destinée à l’assemblage de la Logan et de la Sandero nouvelle génération, devrait être inaugurée au plus tard en septembre 2013.  Selon Renault, la construction de ces modèles devrait démarrer à l’usine Somaca de Casablanca, sur la base d’éléments fournis par l’usine de Melloussa. L’espoir reste de mise alors que les 4.000 salariés du site de Tanger-Meloussa devraient à terme produire près de 250.000 véhicules par an, voire même 340.000 en cas de mise en place d’une équipe de nuit.

Du côté de la presse marocaine, on tente d’expliquer les chiffres quelque peu mitigés de 2012 en indiquant que selon certains responsables de Renault, il s’agit ni plus ni moins d’une « prouesse ». Ces derniers arguant que la montée progressive de la production a nécessité des efforts importants d’installation des équipes, et de rodage et affinage des process de fabrication.

Sources : Les Echos, leconomiste.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *