Tout le monde semble s’être donné le mot. Point d’anniversaire, mais la DS est présente aux 4 coins de Rétromobile. Sur le stand officiel, chez les officieux, chez les professionnel de la marque, mais aussi dans les ventes aux enchères, et, c’est nouveaux, chez les vendeurs de haut de gamme. C’est le cas chez Lukas Hüni, prestigieux marchand Suisse, dont le fond de commerce est plutôt « Double arbre » qu’hydro, Scaglietti que Bertoni. Mise en scène impeccable, couleurs acidulées, mannequins élégants, la présentation est parfaite. Sur les stand officiel, le chevron met en avant la filiation avec la gamme DS actuelle. Un retour en grâce d’un nom qui profite aux modèles originaux, comme c’est le cas pour la 500 ou la Mini. Artcurial surfe sur le tendance, en proposant plusieurs modèles, parmi les plus recherchés. Les carrosseries spéciales bien sur, les cabriolets s’arrachant aujourd’hui à des sommes maraneliennes, la quête du plus vieux numéro de série et du jus le plus authentique avec une 57 peu kilométrée. La mieux que neuve avec une 23 Pallas des derniers millésimes, forcément métallisée et climatisée.L’appétit pour la reine de Javel est bien réel. Construite à 2 pas de Rétromobile, elle bénéficie du prestigieux label « Made in Paris », prisé à l’étranger. Pour certains nostalgiques, c’est la France des trente glorieuses, des taux de croissance à 2 chiffres et des routes sans limitations de vitesse. Pour les amoureux de design, c’est une ligne singulière, à nulle autre pareille, rencontre de l’aérodynamisme et d’une vision du futur. Les historiens y voient un jalon de l’histoire de l’automobile et les techniciens, un concentré de solution souvent innovantes et parfois déroutantes. « Chaque objet du monde peut passer d’une existence fermée, muette, à un état oral, ouvert à l’appropriation de la société » écrivait Roland Barthes dans « Mythologies ». Quelques mots qui s’appliquent aujourd’hui, comme en 1957, à la DS.