Renault : 7 500 suppressions de postes ou 15 % de plus ?

Renault a dévoilé un projet qui vise à supprimer 7 500 emplois sur les trois prochains années contre l’engagement qu’il n’y aurait ni plan de départs volontaires ni licenciements secs ou économiques.

Pourtant, les syndicats de Renault ne parviennent pas aux mêmes résultats. Selon eux, les effectifs diminueront de 8 610 personnes d’ici à 2016. Trop pour eux.

Les départs se chiffreraient ainsi : 2 150 par la retraite, 1 950 par la moyenne des licenciements, démissions et départs attendus sur cette période, 3 500 par une mesure de préretraite organisée en interne avec de nouvelles offres et 1 010 par des primes de départ volontaires pour créer une entreprise ou partir chez un concurrent ou un sous-traitant.

Grâce à ces départs, Renault compte pouvoir réaliser « jusqu’à 760 recrutements sur les compétences critiques »… Soit un delta de 7 850 salariés. Et c’est là que les syndicats tiquent : « Nous attendons des garanties que ces recrutements auront bien lieu » a-t-on pu entendre. Et pourquoi ne pas garder ces 760 emplois ? Depuis cinq ans Renault n’embauche que des intérimaires ou des CDD. »

A Cléon, Sandouville et au Mans, des réunions syndicales ont déjà provoqué des arrêts de travail cette semaine. Pour FO, Renault ne pourra pas tenir le même niveau de qualité en perdant 15 %  de ses effectifs.

Quant à Arnaud Montebourg, soutenu aujourd’hui par Michel Sapin, il se borne à féliciter la direction d’éviter les licenciements et la fermeture de sites au contraire de PSA Peugeot Citroën.

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Photo : Cléon en 1968 / Renault

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