F2
En 1998, Jonathan Palmer s’associe avec Audi et crée la Formula Palmer. Les pilotes courent sur des pseudos-F3 Van Diemen toutes identiques et toutes gérées par l’organisateur MSV (la société de Palmer.)
Audi se retire et Palmer lance la F2, en 2009. Il s’agit peu ou proue d’une extension européenne de la FP (qui continuera jusqu’en 2010.) Le but est d’attirer les pilotes n’ayant pas les moyens d’aller en GP2 et les gentlemen-drivers. Là encore, toutes les voitures sont gérées par MSV.
Le nom de « F2 » est censé être évocateur. Force est de constater que la F2 n’a jamais « mordu ». La FR3.5 (plus pro) et l’Auto GP (au concept identique) marchent sur ses plates-bandes.
En 2012, un nouveau châssis, le JPH1B entre en piste, sans relancer l’intérêt. L’arrivée du Chinois « David » Zhu et du Zimbabwéen Axcil Jefferies ne mobilisent pas davantage. En fait, seuls Luciano Bachetta (futur champion) et les Suisses Mathéo Tuscher et Christopher Zanella jouent réellement le titre. Les autres font plus ou moins de la figuration.
Palmer reconnait que c’est un échec. De toute façon, il a déjà un nouveau projet: la F4.
F3 Italia
Né en 1964, le championnat Italien est l’un des premiers a adopter le nom de « F3 ». Ensuite, il vit des hauts et des bas.
Le « haut », ce sont les années 75-90. L’Italie est alors au centre du sport automobile. De nombreux champions de F3 transalpins iront ensuite en F1 (cf. Riccardo Patrese, Elio de Angelis, Ivan Capelli, Nicola Larini, Gianni Morbidelli…) On y voit même des espoirs étrangers, comme Eddie Cheever ou Luis Perez-Sala…
Ensuite, c’est un passage à vide. Dommage collatéral de l’opération « main propre », les budgets se raréfient. Le niveau tombe et les recruteurs s’en désintéressent. Giancarlo Fisichella accède à la F1 grâce aux forceps de Giancarlo Minardi et Flavio Briatore. Les autres resteront à quai.
Dans les années 2000, l’Euro F3 l’achève. La F3 italienne n’est plus qu’un championnat « B », comme la F3 allemande.
En 2008, le championnat renait, sous l’impulsion de Fiat. Désormais, le motoriste italien est fournisseur unique du plateau. Pour autant, le niveau ne remonte toujours pas. Au point où Raffaele Marciello préfère rouler en Europe.
Fin 2012, l’ACI (fédération italienne) jette l’éponge. Elle préfère se concentrer sur la Formula Abarth. La F3 ATS fait les yeux doux aux ex-concurrents, notamment en acceptant les châssis Mygale et en organisant une épreuve en Italie. EuroInternational et Ghinzani ont déjà sauté le pas.
En filigrane, on devine aussi que Fiat réduit la voilure.
Crédits photos: F2 (photos 1 et 2) et ACI (photo 3)