Jantes en tôle avec enjoliveurs de roues, absence de chrome, rétroviseurs extérieurs et boucliers non peints. Extérieurement cette Sandero « de base » joue la simplicité et la sobriété. Toute fois elle reprend la nouvelle face avant de la gamme, empreinte de solidité et de qualité visuelle et si elle perd la bouille joviale de la première génération, elle gagne en sérieux et finalement en crédibilité. Pour arriver à conserver le même prix d’attaque tout en ajoutant des équipements de base, Dacia a mis à contribution tous ses ingénieurs pour débusquer le moindre euro d’économie (comme par exemple l’absence de serrure coté passager).
A la sortie cette Sandero partage toute la partie avant jusqu’au pied milieu, l’intérieur et au total 80% de pièces avec la grande Logan. En outre la plateforme est la même que pour Duster, Lodgy et Dokker. De grandes économies d’échelle donc mais au fond ce prix serré qui place la Sandero en-dessous des 8 000 euros vous en donne-t-il plus comme le promet Dacia ? Outre le GPL, le modèle essayé possédait les boucliers ton carrosserie (+90 euros), les projecteurs anti-brouillard (+150 euros) ainsi que le système MediaNav disponibles dans la finition « Ambiance ».
Un physique avenant
Esthétiquement, la Sandero ne fera sans doute pas tourner les têtes dans la rue, mais son dessin agréable et rassurant passe très bien, même dans cette version d’entrée de gamme. A l’intérieur, on retrouve la même planche de bord aux lignes classiques mais dans un coloris bi-tons qui l’égaye quelque peu. La planche de bord est très dépouillée (surtout sans équipement audio), et ne possède finalement que les boutons de chauffage (pas d’air conditionné de série) et les lève-vitres électriques avant. Le bouton de passage de l’essence au GPL est intégré devant le levier de vitesse.
Low cost oblige, les plastiques sont sonores et durs mais la présentation est soignée et l’assemblage tout à fait correct. De nombreux rangements, dont un sur le haut de la planche de bord, permettent de disposer toute un tas d’objets du quotidien (clés, téléphone, etc.). Au final cette austérité nous replonge quelques années en arrière lorsque les véhicules n’avaient pas de rétroviseurs électriques, de régulateurs de vitesse ou de climatisation. Bref du superflu pour qui cherche une voiture neuve permettant de se déplacer à un moindre coût.
Une motorisation un peu juste
Le 1,2l essence 16V 75 chevaux est un peu à la peine malgré le poids très contenu de cette Sandero. Avec près de 15 secondes pour atteindre les 100 km/h, il ne faut pas s’attendre à des performances de sportive. Le petit moteur permet toute fois d’aller s’aventurer sur autoroute (156 km/h en pointe), cependant il se montre relativement gourmand et passer en-dessous des 6 l/100km nécessite d’avoir un pied droit aussi léger qu’une plume.
On lui préfèrera le tout nouveau trois cylindres essence turbo TCe 90 qui outre un bruit moteur bien plus flatteur offre des prestations bien plus convaincantes (11 s pour le 0-100km/h et une consommation inférieure de près de 1 litre. Malheureusement le TCe 90 n’est disponible qu’à partir de la finition Ambiance et pour 9 900 euros. Pour ceux qui souhaitent un moteur plus vivant, il faudra donc mettre 2 000 euros de plus.
Des équipements nécessaires mais sont-ils suffisants ?
Direction assistée, vitres électriques à l’avant, airbags, AFU (aide au freinage d’urgence), ESC + ASR, ABS et même fixation Isofix à l’arrière, cette Sandero offre de base un équipement suffisant pour la plupart des personnes. Toute fois, certains seront très vite tentés par la climatisation qui n’est disponible en option (+900 euros) qu’à partir du deuxième niveau de finition (Ambiance) à 8 800 euros avec le 1.2 16V 75 ou les feux anti-brouillard avant eux aussi réservés aux niveaux supérieurs.
On aime bien
+ le prix très serré qui ne se fait pas au détriment de la sécurité basique
+ le style moderne qui fait oublier le caractère low cost de la voiture
+ l’image d’achat malin
On aime moins
– la motorisation un peu juste
– l’ordinateur de bord inexistant (pas de consommation moyenne ni instantanée)
– absence de recyclage de l’air
Parmi les points à connaitre avant de craquer pour cette Sandero, il y a le volant fixe (et un peu trop fin) et le siège conducteur non réglable en hauteur, les ceintures avant non réglables en hauteur ou encore l’absence de recyclage de l’air. Mais cette Sandero finalement en offre pour son argent dès l’entrée de gamme. Les clients de cette version de base trouveront sans doute superflu les équipements pré-cités par rapport au fait d’avoir une voiture neuve pour un prix aussi serré.
Galerie de la Sandero 1.2 16V 75 GPL :
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Photo : T. Emme/Le Blog Auto