« Les ventes de véhicules ne se remettront pas au niveaux de la période précédent la crise dans un avenir proche. L’industrie automobile a besoin de tenir compte de la surcapacité qui existe », a déclaré Ivan Hodac, secrétaire général de l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA). Selon l’ACEA, la surcapacité actuelle moyenne en Europe est de l’ordre de 25-30%. Cette surcapacité n’est pas uniformément réparti dans toute l’Europe, certains fabricants fonctionnent à 50-60% de leur capacité, tandis que d’autres sont à 80-90%, voire plus. Un certain nombre de fabricants européens ont déjà annoncé qu’ils n’ont pas d’autre choix que de mettre en œuvre des plans de restructuration importants, le récent exemple de PSA est là pour en témoigner.
L’ACEA (qui regroupe des constructeurs comme BMW, Fiat, Ford Hyundai, Porsche, PSA, Renault et Toyota) lance un appel : « l’industrie a besoin d’un soutien et d’une politique industrielle forte dans le but de conserver des emplois et de la production en Europe » explique le communiqué. « L’Union Européenne devrait de toute urgence utiliser tous les moyens à sa disposition pour atténuer les conséquences sociales et économiques de cette crise dans le domaine automobile, et en particulier, il convient d’explorer les moyens d’améliorer la flexibilité du travail et de soutenir les travailleurs dans les régions touchées ».
Les mots d’ordre proposés par l’ACEA sont compétitivité et innovation. Ainsi, il convient de faire de la fabrication de véhicules propres une priorité d’investissement, selon l’association. Cela sera t-il suffisant ? Pour rappel, 11,6 millions de personnes (soit 5,3% de la population active de l’UE) travaillent dans le secteur automobile, et les 3,2 millions d’emplois dans le secteur manufacturier automobile représentent 10,2% de l’emploi manufacturier de l’Europe.
Source : ACEA