Essai Hyundai Santa Fe 2.2 CRDi 197 ch Auto. : Péché d’orgueil ?

Au premier coup d’oeil, difficile d’imaginer que ce Santa Fe est entièrement nouveau. Et pourtant, à y regarder de plus près, les traits de la nouvelle génération sont beaucoup plus typés.

 A l’avant, phares, antibrouillards et calandre sont étirés afin de se conformer aux canons esthétiques actuellement en vigueur chez Hyundai. On note notamment les guirlandes de led ceinturant les antibrouillards avant, à l’instar de ce que l’on trouve sur la i30. Le Santa Fe se distingue toutefois par sa calandre entièrement chromée (enfin, en plastique chromé…) et ses feux de position posés comme des sourcils sur les optiques avant. Les designers se sont également attachés à donner davantage de caractère à la partie arrière, principalement grâce à des feux aux formes plus travaillées.

 De profil, on remarque les plis de carrosserie qui dynamisent le Santa Fe.

L’habitacle ne surprendra pas quiconque a déjà eu l’occasion de s’installer à bord des actuelles i30 et i40. L’ergonomie souffre de la multitude de boutons, mais le système de navigation, en 3D et à écran tactile, se montre simple d’accès. Malheureusement, la planche de bord patît de matériaux qui ne se montrent pas à la hauteur de ceux utilisés par les concurrents européens du Santa Fe. Les plastiques des parties supérieures et inférieures sont durs, tandis que ceux qui habillent les zones situés devant le conducteur et le passager (en beige sur notre modèle d’essai) sont à peine moussés. Pas question, non plus, d’inserts en aluminium ou en carbone. Ils sont ici singés pas des plastiques peints. Le cuir qui habillait les sièges de notre modèle d’essai se montre toutefois de bonne facture, tandis que la finition se montre, elle aussi, digne de la catégorie.

 En France, Hyundai a fait le choix de ne proposer à la vente que des versions 7 places. De quoi simplifier le choix au moment de passer commande. En contrepartie, « nos » Santa Fe seront privés de cache bagages, à moins de faire un détour par le rayon accessoires.

Pas question d’envisager de transporter des adultes à ce troisième rang, mais ces deux places supplémentaires pourront dépanner lorsqu’il s’agira d’emmener les copains des enfants à la piscine. Les cinq autres occupants seront bien plus à la fête. L’habitacle du Santa Fe se montre spacieux et le confort est de très haut niveau, malgré les jantes de 19″ qui équipent la version Pack Premium Limited.

 L’amortissement se montre tout aussi étonnant. Les amortisseurs ne souffrent pas d’une trop grande souplesse, ce qui évite le roulis dans les courbes abordées rapidement. Là encore, sans dommage pour le confort.

Toujours sur le plan du confort, le niveau sonore fait, lui aussi, partie des qualités du Santa Fe. Tant mieux, car à forte charge, le râle du 4 cylindres se montre peu séduisant. Le 2.2 CRDi est intégralement repris de la précédente génération. Au programme, 2 199 cm3, 197 ch disponibles à 3 800 tr/mn et 436 Nm présents de 1 800 à 2 500 tr/mn. Hyundai annonce ainsi 190 km/h en pointe et le 0 à 100 km/h parcouru en 10.1 s. Des chiffres largement moins bons que les Audi Q5 2.0 TDI 177 ch Quattro S-Tronic (200 km/h et 9s), BMW X3 xDrive20d Auto. (210 km/h et 8.5 s) et Volvo XC60 D5 AWD Geartronic (205 km/h et 8,3 s). Les sensations de conduite confirment ces données. Le Santa Fe est loin d’être poussif, mais il ne se montre pas très à l’aise lors des dépassements. La faute en incombe pricipalement à la boîte automatique. Alors qu’Audi fait confiance à sa transmission à double embrayage et que BMW a doté son X3 de huit rapports, le coréen s’en remet à un système à convertisseur de couple et, « seulement », six rapports.

 En contrepartie, le Santa Fe se montre un peu gourmand. Hyundai annonce un cycle mixte à 6.8 l/100 km. Pour notre part, nous avons obtenu entre 9 et 10 l/100 km au terme d’un parcours privé d’autoroute et de ville.

Reste au Santa Fe à abattre sa carte maîtresse. Affiché à 46 800 €, on peut difficilement le qualifier de bon marché. Et pourtant… Bluetooth, caméra de recul, vitres arrière surteintées, GPS à écran tactile, toit ouvrant panoramique, accès et démarrage sans clé, jantes alliage 19″, sellerie cuir, sièges avant à réglages électriques, projecteurs au xénon, assises avant et arrière chauffantes, assistance active au stationement et alerte de franchissement de ligne sont de série. Pour obtenir une dotation équivalente, comptez au minimum une rallonge de 8 000 € pour un Volvo XC60, de 13 000 € pour un BMW X3 et de 14 000 € pour un Audi Q5. Et, face à la garantie 7 ans/150 000 km de son cousin Kia Sorento, le Santa Fe propose un contrat de cinq ans, mais sans limitation de kilométrage.

 Malgré ses qualités, le Santa Fe ne parviendra pas à séduire une clientèle attachée à la « perfection ». Sans parler de celle qui accorde une importance prédominante à l’image de marque. Lui reste ceux qui pensent que les milliers d’euros supplémentaires réclamés par les références allemandes sont de trop, et ceux qui favoriseront, à budget équivalent, un équipement pléthorique à un blason prestigieux.

A lire également : Revue de détails sur le Hyundai Santa Fe lancé en France, Pekin 2012 Live : Hyundai Santa Fe et New-York 2012 : Hyundai Santa Fe

Galerie Essai Hyundai Santa Fe 2.2 CRDi 197 ch Auto.

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