WEC 2012 – 7 Fuji : Toyota remet ça, cette fois à domicile

Le blog auto était à Fuji pour le retour du championnat du monde d’endurance en terre japonaise, un événement qui a attiré la foule des grands jours pour voir à la fois la Toyota TS030 dans ses oeuvres et Benoît Tréluyer et André Lotterer de retour à Fuji en enfants (adoptifs) prodiges devant « leur » public. A l’issue d’un duel intense entre les deux marques, c’est Toyota qui l’emporte à la maison de 11 secondes devant l’Audi e-tron quattro no1, une victoire pleine d’émotion et de fierté pour le constructeur japonais qui s’est décidé en début d’année au débotté d’avancer sa participation d’une année et n’a pas raté son entrée en matière avec déjà deux victoires au compteur.

Qualifications

Revenu dans la TS030 à l’occasion de l’épreuve disputée dans son pays natal, Kazuki Nakajima a d’entrée montré les dents en signant le meilleur temps dans deux des trois séances libres puis en obtenant la pole position dans la séance qualificative. Il serait cependant hardi de penser que la Toyota est beaucoup plus rapide que l’Audi R18 e-tron quattro. Benoît Tréluyer sur la R18 -tron Quattro no1 signait le second temps à 2 dixièmes de la Toyota, devançant la seconde Audi.

En LMP2, comme c’est désormais son habitude, Stéphane Sarrazin sur la HPD Starworks no44 ne laissait à personne le soin de réaliser le meilleur temps mais l’Oreca-Nissan ADR-Delta no25, qui accueillait le renfort pour cette épreuve du régional de l’étape Shinji Nakano n’était pas loin.

En LMGTE pro, pour une fois les Ferrari AF Corse devaient laisser la première place à la Porsche Felbermayr-Proton no77 de Marc Lieb, Gimmi Bruni sur la 458 Italia no51 ne décrochant la seconde place que de justesse devant Stefan Mücke sur l’Aston Martin no97.

Enfin en LMGTE am, c’est la Corvette Larbre no77 de Jean-Philippe Belloc qui assurait le meilleur temps devant la Ferrari vert pomme no57 du Krohn Racing.

Course

Ce championnat a beau être d’endurance, c’est marqué dans l’intitulé, les pilotes ne refusent jamais une petite bagarre quand elle se présente et la première heure voyait ainsi Allan McNish prendre la seconde place dans le premier virage avant que André Lotterer ne reprenne son bien derrière une Toyota très véloce.

En LMP2, un Liuzzi opportuniste amenait pour la première fois de la saison son joli coupé Lola-Lotus en tête  de la catégorie. L’Oreca-Nissan ADR-Delta no25 reprenait le commandement rapidement devant la Morgan Nissan no24 du OAK Racing et la HPD Starworks assez en retrait en début d’épreuve.

En GTE, la Ferrari AF-Corse no51 passait en tête au départ et y restait pendant les deux premières heures, la Porsche no77 accrochée à ses basques. Les Allemands prenaient ensuite le meilleur sur les Italiens. Pendant ce temps en GT am la Corvette no70 passait le relais à la no70.

En tête de la course la Toyota qui avait pris jusqu’à 30 secondes d’avance voyait revenir l’Audi no1 au gré des ravitaillements, ce qui valait notamment une belle passe d’armes entre Nicolas Lapierre et Benoît Tréluyer à la mi-course, et on commençait à imaginer que si les choses continuaient de cette façon l’Audi no1 était en position de l’emporter étant donné que la Toyota devait effectuer un arrêt supplémentaire… C’était sans compter les péripéties de la course. Alors qu’on venait d’entrer dans la quatrième heure, Tréluyer s’accrochait avec l’Aston Martin et endommageait son capot avant, ce qui entraînait une période de safety car dont profitait l’Audi pour changer le capot.

Mais une pénalité assez sévère s’abattait sur l’Audi qui écopait en plus d’un stop and go, réduisant à néant l’avantage théorique de consommation dont aurait dû disposer l’équipe allemande. Et au final, malgré un « splash and dash » de la Toyota dans la dernière demi-heure l’Audi ne pouvait pas revenir et échouait à 11 petites secondes au bout des six heures de course derrière la Toyota triomphante. Fässler-Lotterer-Tréluyer, en finissant seconds, augmentaient leur avance sur McNish-Kristensen mais ne pouvaient pas tout à fait être couronnés champions, ce qui était par contre le cas du Rebellion Racing et de Nicolas Prost et Neel Jani qui avec la quatrième place de la catégorie LMP1 obtiennent le titre « Privés ».

Une fois n’est pas coutume, le LMP1 a été plus disputé que le LMP2 où la voiture ARD Delta n’a plus quitté la tête après quelques tours en seconde position. Elle devance la HPD du Starworks Motorsport, qui décroche avec cette seconde place le titre dans la catégorie, et la Morgan-Nissan Oak no24.

En GTE aussi, les choses sont restées figées après les péripéties du départ et la Porsche no77 remporte la catégorie pro devant la Ferrari no51 et l’Aston Martin no97, alors qu’en catégorie am la Corvette no50 devance la Ferrari Krohn no57 et la Porsche n88.

Après cette belle course japonaise, on reste en Asie pour la conclusion du championnat à Shanghai le mois prochain.

Crédit images : PLR/le blog auto

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