Depuis sa renaissance au sein du groupe Volkswagen à la fin des années 90, Skoda a à cœur de réutiliser des appellations de son glorieux passé. La Rapid évoque assez rapidement dans notre esprit le coupé basé sur la Skoda 130, et produit de 1984 à 1990. Mais cette appellation avait également été employée de 1935 à 1947 pour une petite berline, également déclinée en coupé et en cabriolet… Coupé et Cabriolet, la nouvelle Rapid n’y aura pas droit, mais devrait voir sa gamme complétée en 2013 par une seconde variante de carrosserie.
Pour l’heure, elle se présente sous les traits d’une berline familiale reprenant le principe qui a fait le succès de l’Octavia : une allure de berline tricorps, un grand hayon, un coffre gigantesque… Une recette similaire, et des dimensions assez proches. Moins de 10 cm séparent les deux modèles (4m48 de long pour la Rapid, 4m57 pour l’Octavia, tandis que le volume de coffre de 530l (avec la roue de secours livrée de série en France) de la petite nouvelle est presque aussi géant à celui de sa grande sœur (560 litres). En prime, l’habitabilité aux places arrière semble même meilleure, sauf en largeur. Il faut bien payer à un moment les 6 cm de largeur en moins, en raison de l’utilisation d’une plateforme de la Polo.
Presque aussi grande et habitable que l’Octavia ? Mais quelle est donc la raison d’être de cette Rapid ? En fait la nouvelle Octavia attendue début 2013, et qui reprendra à son tour la fameuse plateforme MQB, sera bien plus grande et devrait flirter (et même dépasser sans doute) les 4m70. De quoi venir se positionner entre Rapid et Superb. Dès lors, la Rapid viendra en Europe cherche la clientèle de l’entrée de gamme Octavia, et trouvera une bonne partie de sa clientèle hors d’Europe. Elle sera à terme la seconde vente de la marque dans le monde, et sera bientôt produite en Chine et en Russie.
Habitable, la Rapid se veut aussi économique dans sa conception et son utilisation. Conception d’abord, avec donc une plateforme de citadine étirée, des matériaux simples, mais bien assemblés et d’aspect sérieux. Sérieux, comme le style, une caractéristique de la marque tchèque, et qui rassure les clients. Pas d’options délirantes au catalogue, et pas non plus de véritable mesquinerie. L’économie passe par une simplification de la conception, pas par la suppression des équipements. On pointera simplement le bouchon de carburant à clé (dommage, le grattoir à glace intégré à la trappe à carburant n’est donc pas sécurisé), ou plus gênant le fait que le conducteur ne puisse commander les vitres électriques arrière.
Crédit photos : Skoda
Lire aussi :
– Essai Skoda Rapid TDI 105 2/3