20 ans déjà: Schumacher signe à Spa la première de ses 91 victoires

Pourtant en arrivant à Spa, le jeune Allemand n’est pas vraiment le favori face aux invincibles Williams-Renault de Patrese et Mansell qui vient de s’assurer prématurément du titre mondial à Budapest. Il a certes signé le troisième temps des qualifications mais à près de trois secondes du poleman Mansell.

Schumi n’attire pas non plus l’intérêt des médias alors que Senna vient de faire une fracassante déclaration en accusant Prost de l’empêcher de piloter à ses côtés chez Williams en 1993. Du côté des transferts c’est Berger qui fait sensation en annonçant son retour chez Ferrari après trois années passées dans l’ombre de Senna chez McLaren.

A l’heure du départ de la course le ciel est particulièrement menaçant mais tout le monde choisit de partir en pneus slicks car la piste est totalement sèche. Mais pas pour longtemps puisque la pluie arrive dès le premier tour de course. Schumacher, Alesi et Mansell sont les premiers à s’arrêter aux stands alors que Senna choisit de poursuivre en tête avec ses pneus pour le sec.

La suite va donner raison aux trois premiers cités car l’ondée perdure. Seul Alesi abandonnera prématurément après une collision avec Mansell à l’épingle de la source.

Au treizième tour, le duo Mansell-Patrese est de nouveau en tête alors que Senna s’arrête enfin pour chausser des pneus pluie avant de tomber dans les profondeurs du classement. Tout semble désormais réuni pour assister à un énième doublé Williams-Renault mais c’est sans compter sur l’arrêt de la pluie à 20 tours de l’arrivée.

La trajectoire s’asséchant, Schumacher est le premier à rechausser des slicks bien plus rapides que les « pluie » à ce stade de la course. En tête Mansell tarde à l’imiter et ce n’est que trois tours plus tard que la Williams s’engouffre dans la voie des stands.

Il est déjà trop tard, la Benetton est passée et possède une quinzaine de secondes d’avance. Un écart pas insurmontable pour une monoplace aussi dominatrice que la Williams mais Mansell et Patrese sont victimes d’une casse d’échappement sur leur moteur Renault RS4. Un problème qui ne les empêchera pas de terminer la course sur le podium mais qui entravera fortement leur rythme en fin de Grand Prix. Ce résultat offrira le titre mondial à l’écurie de Frank Williams, le premier pour le moteur Renault.

Au terme du quarante-quatrième et dernier tour, Michael Schumacher passe en vainqueur sous le drapeau à damier. Il ne lui aura fallu qu’une année pour s’imposer. Dans les stands, Tom Walkinshaw et Flavio Briatore, les têtes pensantes de Benetton, sont fous de joie. Ils ne s’étaient pas trompés l’année précédente en débarquant Roberto Moreno pour engager ce jeune homme extrêmement prometteur. La suite de son exceptionnelle carrière leur donnera encore plus raison.

Pour le peuple allemand il s’agit de la première victoire en F1 de l’un d’eux depuis Jochen Mass en 1975. Il ne savent pas encore qu’ils entrent dans une ère qui couvrira leur pays de victoires et de titres avec Michael Schumacher bien sûr mais également Sebastian Vettel, sans oublier les victoires de Frentzen, Ralf Schumacher ou encore de Nico Rosberg.

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Source photo: archives

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