Dans un contexte difficile économiquement, l’Italie tente de retrouver par tous les moyens les fraudeurs fiscaux. Leur cible? les conducteurs de Ferrari et autres voitures de luxe. Les contrôles ont notamment été intensifiés sur la route vers les lieux huppés comme la station de ski de Cortina d’Ampezzo ou Venise. Au palmarès de la brigade financière, l’interception d’un conducteur de F40 redevable de 8 millions d’impôts depuis 2006.
Il y a aussi cette nouvelle taxe instaurée sur les véhicule de luxe. Pour l’achat d’une Lamborghini Aventador (316.000€), il faut désormais s’acquitter d’une taxe annuelle de 8.400€, soit une hausse de 6.600€ par rapport à 2011.
Conséquence de ces nouvelles mesures, les halls d’exposition regorgent de voitures de luxe de seconde main. Au point que les voitures d’occasion sont exportées vers d’autres pays tels que la France ou l’Allemagne. D’après le directeur des opérations Volkswagen Italie, près de 1.200 Porsche Cayenne ont quitté le territoire italien durant les 5 premiers mois de 2012, plus du triple par rapport à la même période un an plus tôt.
Le marché automobile en Europe pourrait devenir moribond dans un environnement saturé pour les constructeurs généralistes. La plupart des constructeurs affichent des pertes avec les modèles à grande diffusion et font leur bénéfice grâce aux ventes de voitures de luxe, marché dont les ventes étaient en constante progression jusqu’à présent.
Concentré uniquement en Italie pour le moment, ce phénomène de recul des ventes des voitures de luxe ne devrait pas affecter outre-mesure les fabricants de voitures de luxe en 2012: Ferrari, par exemple, vend 95% de ses véhicules hors de l’Italie!
Source: Automotive News Europe
Crédit photo: Ferrari
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