Un été au Japon – Subaru XT ( 1985 – 1991)

Au milieu des années 80, les constructeurs japonais sont au coeur de ce qui ressemble à un âge d’or en matière de multiplication des modèles, de créativité, d’innovation et aussi de montée en gamme. Chez Subaru, tout ceci pourrait aisément être illustré par le coupé XT, baptisé Alcyone sur son marché national…

Cet article est paru la première fois sur Le Blog Auto le 10 juillet 2012, sous le titre 思い出 (souvenirs) : Subaru XT.

En ce début d’année 1985, Subaru présente au salon de Détroit un nouveau coupé haut de gamme, dérivé de la Leone, la XT. Commercialisé en mars aux Etats-Unis avant même son marché national, il connaîtra d’autres appellations, Alcyone au Japon (du nom de l’étoile la plus brilliante de l’amas des Pléiades, représenté sur le logo Subaru), Vortex en Australie et Nouvelle-Zélande.

Avec ce modèle, Subaru compte monter en gamme, et aux Etats-Unis se séparer de son image de petites voitures pratiques. Dans la parfait prolongement de ce qui a été engagé avec la Leone, ancêtre de la Legacy. Subaru mise sur une ligne originale et très aérodynamique, dont la réalisation est facilitée par les moteurs boxer. La Ligne très horizontale est accentuée par l’arrière assez long et les feux très horizontaux, ainsi que par le passage de roue arrière tronqué. Les phares sont rétractables dans la tendance de l’époque, le pare-brise très incliné, les poignées de portes totalement intégrées, l’essuie-glace monobalai masqué par le capot… Elle ressort de la soufflerie avec un Cx de 0.29, soit une très bonne valeur pour l’époque considérée.

L’intérieur n’est pas en reste côté futurisme, et n’a rien à envier aux Citroën de l’époque… L’instrumentation est solidaire de la colonne de direction réglable, et se déplace donc en même temps. Le volant asymétrique à deux branches est encadré de satellites regroupant toutes les commandes à portée de main. L’instrumentation enfin est digitale sur les versions Turbo, tentant de rappeler les liens avec le monde aéronautique de la marque.

Les dimensions témoignent d’une époque aujourd’hui révolue. Avec seulement 4m45 de long, 1m69 de large et 1m335 de haut, elle dénote dans la circulation actuelle.

4 cylindres Boxer

Les mécaniques sont bien entendu fidèles à la tradition de la marque : 4 cylindres à plat (boxer). D’une cylindrée de 1.8l (1781 cm3), le EA82 est proposé en version atmosphérique (120 ch et 140 Nm) ou turbo (135 ch / 194 Nm). Aux Etats-Unis, le moteur Turbo ne développe plus que 114 ch, et 98 sans le turbo…

Le choix est laissé entre une boîte manuelle à 5 rapports et une boîte automatique à 4 rapports. Mais seule la Turbo a droit à la transmission intégrale. La BRZ n’est donc clairement pas le premier coupé Subaru à deux roues motrices, mais celles de la XT étaient à l’avant.

Le Japon est alors le chantre de la technologie, compris en automobile. La XT ne se contente donc pas de son style intérieur futuriste, mais a aussi recours à quelques originalités techniques. On trouve ainsi une suspension pneumatique sur les variantes haut de gamme, ou encore un dispositif d’aide au démarrage en côte sur les versions à boîte manuelle. La suspension pneumatique permet de faire varier la hauteur du véhicule, avec un passage automatique en position basse au dessus de 80 km/h, et un retour à la position nominale sous 50 km/h.

La série avant le concept

A la fin de sa première année, l’Alcyone se mue en concept ACX-II à l’occasion du salon de Tokyo 1985. Un concept qui conserve le style extérieur, mais adopte quelques originalités comme un écran avec système de navigation, un système de surveillance de la pression des pneumatiques, un accès sans clé ou encore une imprimante permettant d’éditer les chiffres de l’ordinateur de bord. Mais le clou du spectacle se cache sous le capot, où prend place un 6 cylindres Boxer. Une motorisation qui arrive quelques temps plus tard en série.

Première Subaru six cylindres boxer

En 1987 apparaît l’Alcyone 2.7 VX, qui devient XT6 à l’export. Elle reçoit le 6 cylindres Boxer ER27 de 108 kW et 212 Nm. Un moteur qui est disponible selon les marchés avec ou sans la transmission intégrale. Avec, il reçoit une boîte manuelle, et sans une boîte automatique. Au même moment, elle reçoit quelques évolutions de style, portant sa longueur à 4m51 en raison de pare-chocs plus imposants.

Alcyone SVX

En 1991, la XT tire sa révérence, après 98.918 exemplaires écoulés. Sans surprise, le marché américain a absorbé l’essentiel de la production, et seulement 8.170 exemplaires en ont été vendus au Japon. Elle sera remplacée par la SVX (Alcyone SVX au Japon). Un nouveau modèle qui développe le thème de voiture futuriste en reprenant quelques détails de style de son ainée.

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