Dans le flot ininterrompu des communiqués de presse, il en est parfois des plus sincères. L’hommage rendu par Peugeot au carrossier turinois en fait partie.
Jusqu’a l’arrivée de la 403, les Peugeot, dessinées par Henri Thomas, puisaient leur inspiration outre atlantique. A l’exception notable de créations dues à Pourtout, la ligne « fuseau Sochaux » ou encore la 203 ont un goût d’Amérique. En se liant avec la maison Farina, la firme au lion va s’émanciper. C’est particulièrement vrai avec les coupés et cabriolets 404 qui conjuguent des dessous sérieux avec une tenue un brin frivole. C’est autour de cette alchimie réussie que va s’articuler une relation aussi longue que fructueuse. Certes, chez Pininfarina (le nom de Pinin est accroché à Farina en 1961), on revend facilement les dessins à plusieurs constructeurs. Ce qui créera d’ailleurs quelques tensions dans le couple. La Cadillac Jacqueline prête ainsi ses flancs aux coupés et cabriolets 404 et sa face avant à la 204. Mais la proximité de Pininfarina et de son équipe avec la firme de Sochaux est indéniable.
La présidence de Sergio, de 1961 à 2001, va être marquée par une coopération qui fut aussi industrielle. Bien des Peugeot –404CC, 504CC, 205 Cabriolet et pour finir 406 Coupé sont sortis des chaînes turinoises du carrossier, après y avoir côtoyé le gratin de Maranello. Au-delà de ces productions marginales, Pininfarina a accompagné Peugeot dans son ascension. Dans l’ombre de Renault et de Citroën, talonné par Simca, les Sochaliennes ont pris le dessus sur les productions de Javel et de Poissy dans les années 60 et 70. Une réussite qui n’est pas que le fait du designer italien, mais sa patte a incontestablement contribué aux succès de Peugeot.
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