Usée et meurtrie par des conditions de vie extrêmes, cette Datsun SSS d’usine refuse de mourir. Et ressort de l’ornière dans l’espoir de retrouver la piste.
Bandama 1972. 4000kms, à parcourir à 100km/h de moyenne, après la saison des pluies. 45 partants. Personne à l’arrivée ! Une épreuve si dure que le podium peut-être vide. Une légende est née. Le Bandama fait paraître le Safari pour une balade de santé. Au début des années 70, Datsun et Peugeot vont s’affronter sans relâche sur les pistes ivoiriennes, le tout sur fond de duel franco-japonais pour la suprématie automobile en terre africaine. Face aux 504, les SSS 1600, puis 1800 donnent le change. Herrman, Larousse, Mitri, Chasseuil, Källström ou encore Ambrosino vont s’illustrer pendant 5 ans au volant des Bluebird-U. La survivante, présentée dans le cadre du salon Avignon Motor Festival est «KP610–157074», une ex-usine qui après avoir couru en Afrique à fini sa carrière sur le «Terres de Provence» et le «1000 Pistes», avant de s’assoupir pour 3 décennies. On lui prête même d’avoir été victorieuse au Bandama 73. Ce qui ne manquera pas de faire douter l’érudit, étonné par la calandre, les ailes avant ou les feux arrières arrière qui sont ceux de la version restylée, apparue en 1974. Il est vrai que l’histoire d’une voiture de course est parfois mouvementée. On aimerait en savoir plus sur cette 180B SSS, ou tous les détails, renforts, gros amortisseurs, étriers à 4 pistons ou encore jantes en Magnésium accréditent une histoire africaine. Les courageux propriétaires ne sont pas novices en matière de Nissan, mais devront s’armer de patience pour remettre en état cette pièce historique, sans lui ôter son âme. Pour tenir la vedette, qui sait, dans un prochain Nismo Festival.
Via Team Go-on