Timides, s’abstenir! Au volant d’un Range Rover Evoque, vous ne passerez pas inaperçu. En effet, le « petit » Range est imposant et très looké, de quoi se faire largement remarquer dans la circulation. Il y a lui et les autres.
Le même, mais en petit
Personnellement, bien que n’étant pas très « quat’quat », je classe le Range Rover parmi mes voitures préférées.
D’abord, il y a son aspect statutaire. Dire, « je possède un Range », ça a le même effet que si l’on rajoutait « sir » à votre patronyme.
C’est un véritable salon roulant (avec home cinema.) Top Gear utilise des Range pour ses tournages: le coffre est si vaste qu’on peut y caser simultanément un caméraman et un perchiste! Enfin, eu égard à son poids et à ses dimensions, il est relativement maniable, très performant et en version TDV8, plutôt raisonnable à la pompe.
Hélas, la perfection se paye au prix fort: 88 400€ pour la version de base. Pour la finition Autobiography, on atteint carrément 115 330€!
Créer un Range plus démocratique et plus déluré, c’est déjà le crédo du Discovery (qui reprenait le châssis du premier Range) en 1989. C’est aussi plus ou moins celui du Freelander, en 1997.
En 2004, Land Rover va beaucoup plus loin. Pour souligner la parenté avec son grand frère, le nom de « Range » est repris sur le Range Stormer. Ce concept-car très radical était un 3 portes surbaissé, peint en orange.
Le Range Rover Sport, qui dérive du Stormer est beaucoup plus timoré. C’est d’ailleurs un 5 portes.
Avec le LRX de 2008, le constructeur remet le couvert. C’est fois-ci, le concept-car est quasiment produit en l’état, avec l’Evoque. Une version 3 portes (que nous avons déjà essayé) est d’ailleurs disponible, en parallèle du 5 portes.
The special one
Quel que soit l’angle sous lequel on le regarde, l’Evoque ne ressemble à aucun autre SUV. C’est une réinterprétation futuriste des traits du Range Rover.
Il est haute sur patte, avec une ceinture de caisse très haute, mais un toit bas. Les lignes sont effilées. Les passage de roues sont proéminents. La calandre et le pare-brise sont très inclinés. Les optiques sont réduits à de fines lames tout en longueur.
Moins de 5 minutes après la prise en main, un conducteur me lève son pouce d’admiration. Et ce fut le début d’une longue série de marque de sympathie de la part d’automobilistes, de piétons et même de motards. Le moment le plus drôle fut un torticolis synchronisé de trois policiers!
Pour se convaincre que ses proportions sont hors-normes, il suffit de le garer à côté d’un Freelander.
Par rapport à son petit frère, il est plus court (4 355mm contre 4 500mm), le capot est plus bas, le montant du pare-brise est presque aussi haut (1 635mm contre 1 775mm), mais le toit de l’Evoque descend, alors que le Freelander reste horizontal.
Au final, vous sortez du lot. L’Evoque, c’est le José Mourinho des SUV: du charisme, de l’élégance, de la frime… Et une manière de faire bien comprendre aux autres qu’ils ne sont que la vulgus populi.
Ceci n’est pas un Land Rover
Le constructeur veut désormais faire de « Range Rover » une marque à part entière. Il faut donc parler de « Range Rover Evoque » et non pas de « Land Rover Range Rover Evoque ».
Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le blason est omniprésent, à l’intérieur comme à l’extérieur:
Même la clef est griffée Range Rover!
A contrario, le logo Land Rover n’apparait que sur le hayon:
Les détails qui tuent
L’Evoque est volontiers exubérant, voir ostentatoire. D’où des détails à la limite du kitsch.
Yo dawg! L’aileron possède un aileron!
La nuit, quand vous appuyez sur le plip, l’Evoque projette au sol une silhouette d’Evoque pour que vous puissiez bien le repérer.
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