Aujourd’hui, Le Blog Auto enfile sa combinaison et son casque. Nous nous rendons au circuit de l’Ouest Parisien (à Dreux) pour essayer la Hacker de 999Motorsports. Il s’agit d’une voiture de course destinée à l’apprentissage du pilotage.
Origine(s)
La Hacker, c’est une histoire compliquée, qui court sur une quinzaine d’années. D’ailleurs, chaque protagoniste possède sa version des faits!
Ce qui s’en dégage, c’est qu’elle descendrait à la fois de la Formule Campus et des Furia/Formula France. La parenté stylistique avec cette dernière est évidente.
Le constructeur, 999Motorsports, est basé en Thaïlande, mais son propriétaire est un Français, Christophe Martin.
Le pitch pourrait se résumer à: « Une voiture de course française, mais à un cout asiatique. »
L’importation fut d’abord assurée par Lohéac évènement. Cette entreprise a essuyé les plâtres de la première version de la Hacker, équipée d’un moteur de moto.
Depuis, la Hacker a reçu un moteur Toyota (on y reviendra) et l’importation est désormais confiée à J-Cap. Christophe Anquetil (ci-dessous) s’occupe de la vente, du suivi et de l’organisation des stages. Il dispose d’une vingtaine de voitures, disséminées sur 4 circuits (Dreux, Les Ecuyers, Issoire et Saint Dié.)
Ensuite, J-Cap importera la Supersport, plus radicale, dont des exemplaires sont déjà utilisés aux Etats-Unis.
La clef, c’est la simplicité
Le cahier des charges était d’optimiser le rapport cout/performances/plaisir de pilotage. Un débutant devait pouvoir la conduire et elle devait être facile à entretenir.
Au final, la Hacker reprend la recette éprouvée des Furia/Formule France: un châssis multi-tubulaire avec des panneaux de carrosserie en fibre de verre boulonnés dessus.
Elle pèse 730kg.
L’intérieur est évidemment sans fioritures: un baquet, un volant, un unique compteur numérique, quelques interrupteurs et c’est tout!
Pas d’ESP, pas d’ABS: c’est à vous et à vous seul de maitriser la voiture.
Notez tout de même que la finition est dans la bonne moyenne des voitures de compétition.
Peu de gens le savent, mais la Thaïlande est un gros producteurs de voitures.
La talon d’Achille de la Hacker 1, c’était la durée de vie de son moteur de moto.
Du coup, 999Motorsports s’est tourné vers Toyota, qui possède une usine à 50 kilomètres de Bangkok. La Hacker 2 récupère ainsi le 1,5l 1NZ-FE de la Yaris, poussé à 130ch. Une mécanique fiable, qui prend place derrière le(s) baquet(s). Cette disposition permet à la fois d’améliorer la répartition des masses et de rendre le moteur plus accessible.
Seul ou à deux
Concernant son utilisation, il existera une compétition (avec des voitures plus affutées.)
J-Cap prendra tout en charge et facture un forfait global de 3 000€ par course aux pilotes.
On peut acheter une Hacker pour tourner seul sur piste, lors d’une journée circuit.
Mais elle se destine essentiellement aux écoles de pilotage.
Il est aussi possible de réaliser des baptêmes. D’ailleurs, la première voiture testée dispose d’un deuxième baquet.
Maintenant que nous avons fait le tour du propriétaire, il n’y a plus qu’à…
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