Le succès de la nouvelle Yaris permet à Toyota de voir plus grand. Et pour Didier Leroy, un Français PDG de Toyota Motor Europe, la production sur le sol national n’est pas impossible, même pour une citadine.
« On peut produire une petite voiture en France à condition de remettre en cause le mode d’organisation, de conception, de production de la voiture, la façon de travailler avec les fournisseurs », explique-t-il à La Tribune.
Cet ancien dirigeant de Renault concède pourtant que les coûts salariaux sont lourds mais que l’organisation de Toyota lui permet d’être bénéficiaire : « Cela représente 7 à 15% du prix d’une voiture hors taxes. Si votre voiture est conçue pour être plus simple à assembler, elle demandera moins de temps de main d’œuvre. »
L’avantage de cette localisation est de faire largement baisser les coûts logistiques. Selon les chiffres de Toyota Motor Europe, le surcoût salarial est compensé à 50% par la différence de prix d’acheminement du véhicule de l’usine vers la concession par rapport à une voiture produite en Europe de l’Est.
Sur ses huit années d’exploitation, l’usine de Valenciennes est rentable. Seule l’année 2006 et les deux derniers exercices – plombés par de lourds investissements pour produire de nouveaux modèles – n’ont pas été dans le vert.
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Source : La Tribune
Photo : Toyota