Barbouze : désigne de manière péjorative un membre d’un service de renseignement, français ou étranger. Ici, Dominique Gevrey hérite de ce terme argotique car il était l’enquêteur du service de sécurité de Renault à l’origine de l’affaire des faux-espions, datant d’un an.
Après avoir passé huit mois en prison – il en est sorti en novembre – il vient de déposer plainte pour « faux, usage de faux et dénonciation calomnieuse » à l’encontre de Christian Husson, l’ancien directeur du service juridique de Renault, Rémi Pagnie, son supérieur direct au moment de l’affaire, et Jean Reinhart, l’avocat du groupe.
Dominique Gevrey a toujours refusé de donner l’identité de sa « source » qui aurait pu permettre de prouver que les trois cadres, suspectés d’avoir vendu des informations confidentielles sur le programme électrique du groupe, avait des comptes à l’étranger sur lequel des entreprises chinoises déposaient des fonds. Gevrey avait été arrêté pour « escroqueries en bande organisée » alors qu’il essayait de prendre un avion en direction de l’Afrique. Depuis, les trois cadres ont été mis hors de cause.
Pour sa part, Dominique Gevrey affirme qu’il a proposé de donner le nom de sa source à Carlos Ghosn et qu’il a recommandé d’attendre la réponse officielle de la Suisse concernant l’existence des prétendus comptes… « Ils ont préféré me faire passer pour le vilain petit canard, dire que j’avais réclamé de l’argent », rappelle-t-il dans les colonnes de France Soir.
Contacté par le quotidien, Renault affirmait ne pas avoir eu connaissance de ces faits et se gardait de faire le moindre commentaire.
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Source : France Soir
Photo : Renault