Essai Kia Optima 1.7 CRDi 136 : sauce américaine

Après la tentative au résultat mitigé de la Magentis, Kia revient sur le marché européen des berlines avec une Optima gonflée à bloc dans sa nouvelle tenue aguicheuse, forte d’un look anguleux et agressif qui fait son effet. Grosse calandre avec cerclage chromé (identité visuelles des nouvelles Kia), feux à leds, grillage en nid d’abeille noir, phares étirés, capot bombé, petites ouies latérales factices à la sauce Cadillac : une sportivité mise en avant qui se voit exacerbée par de belles jantes de 18 pouces quasi-pleines  d’un bel effet montées de gommes en 225. Même traitement pour l’arrière qui reçoit des leds, un bas de bouclier noir laqué et une grosse sortie d’échappement… Kia a sortit l’artillerie lourde et nous offre même le double toit vitré, royal. L’allure de cette voiture est agréable, et les têtes se retournent sur son passage. Pour une Kia, c’est une nouveauté.

A l’intérieur, même impression que pour l’extérieur, la qualité en moins. L’habitacle est un véritable gouffre avec de la place à revendre. Les sièges et le tableau de bord en cuir s’acoquinent avec du chrome et, du plastique. Du plastique dur, d’une qualité douteuse. On retrouve de belles surpiqures sur les sièges en cuir qui manquent un peu de maintien latéral. A l’arrière l’espace est frappant et le confort présent malgré des suspension un peu trop fermes. La sensation à bord est de ce fait un peu mitigée.

L’équipement lui affiche complet. Tout y est, du GPS à écran tactile au sièges chauffants et refroidissants en passant bien évidemment par le toit ouvrant et la caméra de recul. Le Start & Stop qui est présent sur notre modèle d’essai Eco Dynamics ne sera pas de la partie sur le modèle foulant nos contrées, la finition Eco Dynamics non plus d’ailleurs. Dommage, mais tout laisse à croire qu’elle sera simplement disponible plus tard. Que demander de plus? Par exemple une ergonomie plus poussée, et une qualité de fabrication rivalisant avec nos voisins Allemands.

Une fois installé à bord, sièges chauffants réglés, GPS réglés, toit ouvrant ouvert, il est temps de faire parler la poudre !

Hélas, nous ne sommes pas dans une américaine, et en lieu et place d’un moteur digne de cette automobile (comme le 2.0 turbo de 274 chevaux disponibles aux Etats-Unis), prend place un 1.7 CRDi de 136 chevaux seulement que l’on retrouve dans les entrailles de la i40. Déception sans doute pour un américain, mais enthousiasme pour un européen fan de diesel. La consommation est acceptable, soit environ 6.5l au 100km ce malgré un poids relativement contenu (Environ 1500 kg), mais difficile de descendre en dessous. Le moteur quant à lui manque de couple à bas régime et les relances ne sont pas très franches, pour les dépassements on a déjà vu mieux. Cela dit, la châssis de l’Optima rend le comportement routier sain et même sur route sinueuse, comme celles qui entourent Nice, l’Optima fait preuve d’une agilité remarquable. Il ne lui manque plus qu’un moteur digne de ce nom pour que l’Optima se face une place de choix sur nos marchés.

Il reste deux arguments de choc dans le programme Kia. D’une part, la garantie sept ans, disponible sur toute la gamme, et d’une autre part, le prix. Oui, le petit morceau de papier que l’on donne au vendeur pour ensuite prendre possession de son automobile, est bien plus petit que chez tout autre constructeur. 31 990€ en haut de gamme premium Navi, c’est tout simplement le meilleur rapport qualité/prix du segment ! Il faut croire que le rêve américain n’est pas si utopique que ça…

Essai vidéo

Galerie Essai Kia Optima:

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