Romain Grosjean Champion de GP2

Le Franco-Suisse décroche la timbale à l’issue de sa quatrième saison en GP2, à 25 ans. Romain a connu le début de parcours typique des jeunes pilotes de gros calibre : Karting, Formule Renault 1600 en 2003 (Champion de Suisse), Formule Renault 2.0 en 2004/2005 (Champion de France 2005), Euro Series de Formule 3 en 2006/2007 (Champion 2007), avant d’accéder au GP2 en 2008 chez ART Grand Prix.

Sa première saison débute en fanfare par le titre de GP2 Asia avant de disputer la saison aux avant-postes, finissant 4ème du championnat avec 2 victoires. Sa cote grimpe en flèche et Renault l’intègre comme pilote essayeur de l’écurie de F1. En 2009 il est prêt pour le titre, placé chez Addax, l’ex-écurie Campos qui a remporté le titre par équipe en 2008. Alors qu’il est en bagarre pour le titre avec Nico Hülkenberg, Renault l’appelle en remplacement de Nelson Piquet Jr. pour les 7 derniers Grand Prix de la saison.

Ce qui semblait alors comme une bénédiction allait en fait se transformer en malédiction. Lancé dans le grand bain sans essais préalables, dans une écurie en proie au doute et déstabilisée par le Singapore-gate, il manque de repères, conduit comme en GP2 et se fait surtout remarquer par ses sorties. On se souvient de son strike dans le premier tour du Grand Prix de Belgique, mettant hors course le futur Champion du Monde Jenson Button, Lewis Hamilton et Jaime Alguersuari,  et  son crash cocasse dans le virage « Piquet Jr » à Singapour lors des essais libres du Grand Prix… Terminant la saison sans aucun point il est remercié sans ménagements par Renault.

Sa carrière en monoplace aurait pu en rester là, comme tant d’autres talents prometteurs qui n’ont pas su ou pu saisir leur chance, mais Grosjean rebondit. Prenant les volants qui s’offraient à lui sans faire la fine bouche (trophée Andros, FIA-GT1) il est récupéré par la filière Gravity (la même maison que Genii, le propriétaire de Lotus Renault GP) qui lui remet le pied à l’étrier de la monoplace en Auto GP. Série de seconde zone ou pas, en tout cas Romain survole les débats et décroche le titre, retournant également en GP2 pour remplacer Ho Pin Tung avant de remporter la GP2 Asia sans coup férir.

En 2011 il n’a pas raté sa renaissance, se montrant efficace, sobre, et sachant généralement se sortir des tumultes du turbulent peloton de GP2. Son titre est amplement mérité face à une opposition de bon niveau, et il est plus que jamais prêt pour la F1. La logique voudrait qu’il intègre LRGP dont il est pilote de réserve, mais ce n’est pas la seule possibilité : on parle de Williams, qui va récupérer le moteur Renault et dont les deux pilotes actuels ne sont pas boulonnés à leur baquet, et Franz Tost a récemment dit tout le bien qu’il pensait de Grosjean.

Félicitations Romain, et bonne fin de championnat en attendant 2012.

Crédit images:

GP2 Series (photos 1 et 5)

Renault (photo 2 et 3)

Auto GP (photo 4)

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