Sébastien Loeb vieillissant, Citroën Racing avait réussi à trouver une nouvelle perle rare en la personne de Sébastien Ogier. Accompagné durant près de deux ans dans une équipe « B », Ogier a signé un contrat de pilote officiel la saison dernière lui garantissant le même statut de pilote n°1 que Sébastien Loeb.
2011 pouvait être une année de transition, pas forcément facile à gérer, permettant une passation de témoin entre Loeb et Ogier.
Mais la stratégie d’Olivier Quesnel a été court-circuitée par la direction de PSA. Alors que le Directeur de Citroën Racing imaginait envoyer son Champion du Monde à la retraite pour tout miser sur Ogier, Loeb a discuté directement avec Jean-Marc Gales, directeur des marques Peugeot et Citroën au sein du groupe PSA (donc même pas un salarié Citroën). Et le nouveau contrat de deux ans a été signé directement entre PSA et Loeb, sans même que Quesnel soit tenu informé. Dans automoto, Gales affirmait que la seule présence de Loeb chez Citroën faisait « vendre des voitures ».
Mardi, Sébastien Loeb a averti son équipe de sa décision…
En Allemagne, il prenait le meilleur départ et devançait Sébastien Ogier dès la première journée. Présent à Trèves, Jean-Marc Gales passait alors ses consignes : figer les positions. Une décision prise sans concertation avec Olivier Quesnel, ce dernier n’ayant jamais réussi à la faire appliquer.
Sébastien Ogier restait alors derrière Loeb tout en maintenant une « fausse » pression à moins de dix secondes au général.
Mais, hors des spéciales, le n°2 fulminait. Selon lui, les consignes ne peuvent être qu’à l’avantage de Loeb, quelle que soit la situation. Et la prolongation du contrat de l’Alsacien de deux ans supplémentaires (soit autant qu’Ogier), lui promet de vivre une suite de carrière sur le même plan.
Loeb maître chez Citroën, que peut faire Ogier ? Le Gapençais est lié à Citroën par un contrat qui court jusqu’au terme de la saison 2013. Va-t-il accepter la situation et peut-être devoir oublier ses rêves de titre en 2012 et 2013 ? Ou peut-il partir ? Kim Vatanen, son manager, s’est refusé à répondre à une telle question.
Mais imaginons que le statut de pilote n°1, ne pouvant recevoir de consignes, ait été paraphé sur son contrat lors de sa signature avec Olivier Quesnel. Les événements du week-end pourraient-ils permettre de casser ce contrat ? Sébastien Ogier pourrait-il envisager un départ chez Ford, voire Volkswagen en 2013 ?
Et la crevaison de Loeb qui mena Ogier vers la victoire en Allemagne n’y change rien.
Dans tous les cas, ce qu’il s’est passé la semaine dernière prend la forme d’un désaveu total de la politique d’Olivier Quesnel. Ses jours sont comptés chez Citroën Racing.
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