C’est sûr qu’avec un rapport poids/puissance de 12.8 kg/ch (la 316d pèse 1 475 kg), il est difficile de faire des miracles. Pourtant, la 316d pourrait profiter de sa forte cylindrée (elle embarque, en fait, un 2.0, celui des 318d et 320d) pour proposer une valeur de couple plus importante que ces 260 Nm. Après tout, ses principales rivales (Audi A4 2.0 TDI 120 ch, 290 Nm – Mercedes C 180 CDI, 300 Nm) font mieux. Résultat : le moindre dépassement réclame de tomber un, voire deux rapports. Une manoeuvre qui, malheureusement, s’accompagne d’un râle pas franchement agréable à l’oreille. Mais ce n’est pas vraiment une surprise tant ce 2.0 est célèbre pour son manque de discrétion et de musicalité. Ah… on est bien loin d’un « 6 en ligne ».
Puisque nous en sommes à énumérer les « qualités » de ce moteur, attardons-nous sur le « Stop & Start ». Monté sur la majorité des modèles BMW depuis que la marque a lancé son label « Efficient Dynamics », ce système a toutefois fait de gros progrès depuis sa première génération. Celle-ci gratifiait chaque redémarrage d’une agaçante micro-coupure de la radio. Ce qui n’a pas disparu, par contre, ce sont les secousses qui ponctuent chaque coupure. Difficile à accepter lorsqu’une petite Citroën C3 offre un système qui rend ses interventions quasi-indécelables.
Entre le manque de couple à bas régime et un « Stop & start » qui ne manque pas de secouer les occupants, la 316d n’est pas franchement à son aise en ville. Mais une fois sur la route, elle fait étalage de toutes ses qualités. La Série 3 profite d’une tenue de route imperturbable, malgré ses roues arrière motrices. De plus, si ce n’est le moteur qui se montre parfois un peu trop bruyant, la quiétude règne à bord.
Malgré la généreuse monte pneumatique (225/45 R17), le confort est d’un très bon niveau. Bien sûr, les amateur de « super-moelleux » trouveront les sièges plutôt fermes, mais il faut reconnaitre que, grâce à eux, les longs trajets ne se soldent plus par un mal de dos carabiné.
De plus, et c’est un point commun à nombre de voitures conçues outre-Rhin, la position de conduite est ajustable en tout sens et s’adapte à tous les gabarits. On peut tout de même regretter que les Bavarois conservent, pour leurs sièges à réglages manuels, les trois « tirettes » dont au moins deux (le réglage en inclinaison du dossier et celui de la hauteur de l’assise) sont assez peu pratiques.
Par ailleurs, on déplore l’embrayage à la course très longue, amenant parfois à caler. D’autant plus dommage qu’il est associé à une boîte de vitesses à la commande ferme et rapide. Seule la marche arrière était parfois un peu récalcitrante sur notre voiture d’essai.
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