Français de naissance, Yves Debraine s’était installé en Suisse en 1948 pour y devenir photographe indépendant. Ses clichés à la lumière si particulière (il n’utilisait jamais de flash) vont très vite lui permettre de collaborer avec les publications les plus prestigieuses.
Ainsi, il va tirer le portrait des plus grandes stars des années 50-60 pour Stern, Life ou encore Paris Match. Jean Cocteau, Charles Aznavour, Jean-Paul Belmondo ou encore Salvador Dali défileront devant ses objectifs. Il accrochera également à son tableau de chasse quelques chefs d’Etat comme Nikita Khrouchtchev ou le Shah d’Iran. Mais son plus célèbre scoop restera sa photo exclusive de la famille Dominici lors du procès du patriarche qui lui valu les félicitations de Jean Giono.
Passionné de course automobile, il va ensuite arpenter les circuits du monde entier durant une vingtaine d’années pour l’Année Automobile. Cet ouvrage de référence qui sort chaque année à Noël propose une synthèse des évènements importants du monde de l’automobile durant l’année écoulée. En cotoyant les plus grands pilotes de cette époque, il va se lier d’amitié avec certains d’entres eux parmi lesquels Jacky Ickx.
Le Belge lui avait récemment rendu hommage dans le magazine l’Illustré pour qui il avait collaboré à ses débuts: « Yves Debraine est un homme exceptionnel, non seulement pour la qualité de ses photos, mais aussi pour ses qualités humaines et sa discrétion. Il n’avait pas l’ego surdimensionné, il faisait simplement ce qu’il aimait, avec passion. C’est grâce à cette modestie qu’il a su gagner l’amitié de ceux qu’il photographiait, entrer dans leur intimité et faire des photos rares. »