Après l’échec de son implantation en Russie en partenariat avec Sollers, Fiat ne compte pas manquer le coche sur ce marché en forte croissance. Mais cela aura un prix : 1,6 milliard d’euros d’investissements seraient envisagés…
Après la Chine, que Fiat a déjà manqué, la Russie est un nouvel Eldorado pour les constructeurs automobiles. S’il n’est pas nécessaire d’avoir un partenaire local, comme en Chine, il faut en revanche répondre à des règles particulièrement strictes, en matière de provenance des pièces en particulier. Le Décret 166 exige en effet à présent une production locale de 300.000 unités par an en 2015 pour pouvoir bénéficier de taxes d’importations moins drastiques sur les pièces détachées…
Comme la plupart des constructeurs, Fiat compte bien se conformer à ce Décret 166, et envisage l’implantation d’une usine capable de produire au moins 300.000 véhicules en 2015. Si le constructeur continue a espérer trouver un partenaire, il lui faudra néanmoins investir massivement pour rattraper son retard. On parle ainsi d’un montant de 1,6 milliard d’euros. Afin de financer cet investissement, Fiat est actuellement en discussion avec la Banque d’état Russe (VEB), ainsi qu’avec la Banque Europeéenne de Reconstruction et de Développement (BERD).
Le premier modèle devrait être la nouvelle berline du segment C du groupe, attendue à partir de 2012 sous les marques Fiat et Lancia, mais aussi Dodge et Chrysler…