Le calme semble revenu pour l’heure à Manama, après la décision du prince héritier de retirer l’armée et la police de la place de la Perle où sont revenus les manifestants. Les signes de bonne volonté affichée et l’exhortation au dialogue auraient pu laisser un instant penser que la probabilité de Grand Prix augmentait à nouveau, mais l’opposition à la dynastie régnante n’a pas tardé à cibler explicitement le Grand Prix. Les journalistes sur place citent les manifestants méfiants qui pensent que le prince n’a lâché du lest qu’en pensant à la tenue du grand prix, un évènement dont il est l’inspirateur et auquel il tient particulièrement. D’autres indiquent que même si les choses avancent en vue d’une résolution, il serait indécent d’organiser le Grand Prix si peu de temps après les évènements tragiques et traumatiques de la semaine dernière. Bref, le Grand Prix est dans le collimateur de la population.
Après être resté longtemps sur la réserve, le paddock se fait entendre de plus en plus clairement et exprime un sentiment similaire. Mark Webber a été le premier parmi les pilotes à évoquer, c’est tout à son honneur, le peu d’importance de la course vis-à-vis des préoccupations actuelles de la population de Bahrein, des déclarations auxquelles a fait écho Nick Heidfeld qui parle de sensibilité nécessaire envers les évènements. Il se murmure également qu’au moins une écurie est prête a boycotter le Grand Prix si jamais Ecclestone s’entête à le maintenir, d’autant qu’il est improbable que les assurances acceptant de couvrir les risques d’un déplacement dans la situation actuelle.
Les écuries vont se réunir en fin d’après-midi et une décision devrait en sortir. Si, comme c’est probable, les essais et le Grand Prix sont reportés, la F1 pourrait mettre sur pied une séance d’essais supplémentaire à Abu Dhabi avant le premier Grand Prix à Melbourne et le Grand Prix de Bahrein pourrait revenir au calendrier à la fin de la saison.
Source : Times et divers