Les pilotes d’Indy Light ont vocation à « monter » en Indycar. Il y a un mois, le vice-champion 2010, James Hinchcliffe, se rapprochait de Newman-Haas. Quelques jours plus tard, Charlie Kimball, le 4e, signait chez Ganassi. Quid du champion, Jean-Karl Vernay? Le tricolore a été parfait: pour sa première saison outre-atlantique, il a dominé des concurrents chevronnés et a remporté 5 des 13 manches.
Jusqu’ici, Vernay admettait « étudier différentes possibilités ». Ce que l’on peut traduire par: « Mon portable sonne si peu, ces derniers temps, que j’ai appelé Orange pour savoir s’il marchait toujours! »
Heureusement pour lui, une écurie d’Indycar va enfin lui donner une chance. Lundi, à Sebring, il prendra le volant de la Dallara/Honda de Conquest. Notez d’ailleurs que Conquest (dirigée par un Belge, Eric Bachelart) a fait courir de nombreux Français, de Laurent Redon à Franck Perera, en passant par Nelson Philippe.
Hélas, c’est un peu un cadeau empoisonné. En une dizaine d’années de présence en Champ Car/Indycar, Conquest a survécu au départ de son principal sponsor, puis à la fusion Indycar-Champ Car. Et c’est déjà un exploit en soit.
Mais l’écurie manque constamment de fond. Perera (qui lui, avait remporté la Formule Atlantic) avait du justement céder sa place à un pilote payant. Ces deux dernières saisons, elle a employé suffisamment de pilotes pour constituer une équipe de foot! Le plus ridicule fut Francesco Dracone, un Italien qui n’avait jamais décroché ne serait-ce qu’un podium dans les disciplines inférieures.
Autant dire que si le test est concluant et que Vernay court à St Petersburg, il a peu de chances d’être encore présent pour la finale…
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