La s’arrêtent les descriptions. La Renault 4 se soucie peu de chiffres. Elle laisse aux sportives ces discussions hormonales sur le 1/10eme de seconde gagné ou le kilomètre heure de mieux. Elle abandonne aux autres ces inventaires à la Prévert d’équipements dont elle n’a que faire. La 4L s’écoute, se voit, se vie et se partage. 3 vitesses à la première chantante ou GTL au lever de pied pétaradant, elle se distingue à l’oreille. Parisienne ou carte jeunes elle cultive une différence de forme sans changer le fond. Déjà sur les routes de Katmandou en 70, elle a toujours son Trophy en 2010.
Elle accompagne aussi la société et ses mutations. Sur l’ile Séguin, période Elise ou la vraie vie, lorsqu’il ne fallait pas « désespérer Billancourt« . Sur les chemins de traverse d’une génération post soixante-huitarde à la recherche de liberté. Sur les parkings de supermarchés qui naissent dans les années 70. Sur les pistes à peine carrossables ou elle accompagne le développement économique.
Et puis la 4L, c’est forcément un souvenir personnel. De 90 ou de A collé sur la lunette arrière. De berline bleue cachée derrière un barbecue ou de camionnette jaune chargée de colis. De virée à 4, de weekend à 2. De passages à gué ou de routes enneigées. De mécanique improvisée et de carrosserie vite réparée.
Bref, elle a ce petit supplément d’âme qui la rend si proche…