Morgan Threewheeler : retour aux sources

D’un point de vue esthétique en effet, difficile de différencier le nouveau tricycle de son ancêtre apparu en 1909. Le look est sensiblement identique avec cette carrosserie bombée réalisée en aluminium riveté, ses grandes jantes à rayon rejetées aux extrémités avant, la roue arrière dissimulée sous la carrosserie ou les pots d’échappement apparents fixés sur les flancs. Seuls quelques détails viennent trahir qu’il s’agit bien d’une auto moderne : les feux arrière plus complets, dotés d’avertisseurs de direction, ou les freins avant à disques pour plus de sécurité. Car sous ses dessous volontairement rétro, le Threewheeler cache une mécanique bien actuelle : un moteur Harley-Davidson 1.8l «Screaming Eagle» de 100 chevaux qui n’a aucun mal à propulser les 500 kilos de l’ensemble à 100km/h en 4,5 secondes. La boîte de vitesse, manuelle à cinq rapports, provient de chez Mazda, du monospace 5 plus précisément.

L’habitacle trahit aussi cette modernité mécanique avec un tachymètre et un compte-tours dotés d’écran à affichage digital pour l’ordinateur de bord.

A l’époque, le Threewheeler distillait des performances uniques sur route comme sur piste, où il a connu le succès à plusieurs épreuves internationales comme le Grand Prix de France en 1913 ou l’épreuve de régularité de Brooklands, où sa vitesse moyenne était de 160km/h. Parmi les propriétaires célèbres du petit tricycle anglais, un certain Sir Stirling Moss qui dit de lui qu’il était «un véritable piège à filles».

Sa consommation était également parfaitement contenue pour l’époque, avec 4,7l/100km à vitesse de croisière. Nul doute que cent ans plus tard, la nouvelle mouture fera au moins aussi bien.

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