A seulement 27 ans, Klien a eu une carrière à rebondissements.
En 2003, Klien avait de bons débuts en Euro F3: 4 victoires (dont les Masters de Zandvoort) et le deuxième rang final, derrière Ryan Briscoe.
Dietrich Mateschitz qui veut un pilote « Red Bull » chez Jaguar, le place dans l’écurie. Alors qu’on attendait davantage Alexander Wurz.
Klien débuta à la dur. D’emblée, l’écurie est à vendre et dans un premier temps, Ford ne veut pas que le repreneur soit « un additif pour vodka ». Quitte à dissoudre l’équipe (donc imaginez le moral des mécanos.) En plus, son équipier, Mark Webber, ne lui fait aucun cadeau.
L’Autrichien réussit néanmoins, en fin de saison, a faire jeu égal avec l’Australien. A Spa, il profite de l’hécatombe pour terminer 6e et sauver sa saison.
A priori, la saison 2004 devait être moins compliquée pour Klien: Ford a donné son feu vert à Red Bull et il sera pilote Red Bull F1 aux côtés de Vitantonio Liuzzi.
Mais David Coulthard, viré par McLaren, toque à la porte de l’écurie et Mateschitz pense qu’avec son expérience, il pourrait beaucoup apporter.
Du coup, il décide que Klien et Liuzzi se partageront la seconde Red Bull, tandis que l’Ecossais aura un volant à temps plein.
7e en Australie, 8e en Malaisie et au Canada, Klien profite de ses titularisations pour se mettre en valeur. Du coup, à mi-saison, Liuzzi est définitivement renvoyé sur le banc de touche.
En 2006, il marque le pas face à Coulthard. Mateschitz veut le remplacer par Webber pour 2007.
Il propose à Klien de lui financer un volant en Champ Car. Le pilote refuse et il est viré sur le champ.
Il rebondit chez Honda, où il est pris comme pilote d’essai. Mais l’écurie est financièrement mal en point (donc les essais sont réduits au minimum) et Klien de faire davantage de photos que de kilomètres en F1.
A l’été 2007, chez Spyker, Chritjian Albers est dans une situation très inconfortable. L’écurie vient de changer de main. Or, l’un des anciens co-propriétaires n’était autre que le père de sa copine.
Spyker songe à le remplacer. Klien déchire son contrat chez Honda et saute dans le baquet. Mais ses deux tests n’aboutiront à rien. On lui préfère Sakon Yamamoto.
En 2008-2009, il est cette fois cobaye de BMW-Sauber.
Klien figure sur la « shopping list » de nombreuses écuries, à chaque automne. On le dit notamment sur le point de remplacer un Nick Heidfeld fragilisé par Robert Kubica… Et à chaque printemps, l’Autrichien reste sur le banc de touche.
En parallèle, il fait parti de l’équipe Peugeot Sport en Le Mans Series. Il termine 3e des 24 heures du Mans 2008.
Pour 2010, il se retrouve cette fois pilote d’essai HRT. Un poste très symbolique, compte tenu des finances de l’écurie et de l’interdiction des essais privés.
A Singapour, il disputera son 47e Grand Prix (4 ans après le 46e!) Officiellement, Sakon Yamamoto a été victime d’une intoxication alimentaire et il est trop diminué pour courir.
La FIA rembourse les frais de transport des 10 premières équipes du championnat. Il existe une véritable bagarre entre les nouvelles équipes pour décrocher ce 10e ticket. Aucune des 3 n’a marqué de point et la FIA se base sur le meilleur résultat. Grâce à la 13e place d’Heikki Kovalainen en Australie, Lotus tient la corde. HRT a donc besoin d’un bon « finisseur » et profiter d’une course piégeuse comme Singapour pour décrocher, pourquoi pas, une 12e place.
Klien est au pied du mur, sachant qu’il n’a jamais roulé à Singapour. S’il réussi son retour, comme son ex-équipier Liuzzi en 2009, il pourrait viser un volant de titulaire pour 2011. Sinon, c’est la retraite définitive.