Déjà essayé par Pierrick lors de sa présentation officielle dans sa définition THP 200, que vaut le coupé RCZ dans sa version équipée du 1,6l THP 156ch ? Une réponse à laquelle nous avons voulu y répondre dans cet essai.
Bien détaillé sur son design et son intérieur lors de son premier contact, nous n’allons pas trop revenir sur ces deux points. Il est à reconnaître que le coupé RCZ a un charme bien à lui et dans la rue, il fait tourner très vite les têtes. Avec ses hanches très marquées, celui-ci montre une force d’attraction incomparable, face notamment à son rival désigné, l’Audi TT. Pour la couleur de la carrosserie, on aurait aimé des teintes plus vives mais le gris Haria de cette version renforce assez bien les arches en aluminium. Après tout est affaire de goût, n’est ce pas ?
Pour l’intérieur, rien de bien nouveau, on retrouve le dessin d’une console centrale d’une Peugeot 308 normale mais tendue de cuir gris du plus bel effet. On sent tout de suite que l’on est dans un véhicule avec un standing élevé mais on redescend très vite lorsque l’on regarde de plus près certains plastiques (notamment celui se trouvant derrière le volant, faisant penser à une Peugeot 206). Pour la qualité d’assemblage, on voit une nette progression générale mais on reste toujours en dessous d’une Audi ou Volkswagen (quelques défauts d’ajustements sur certains plastiques). L’horloge, située entre les deux aérateurs centraux, donne une touche de luxe supplémentaire, agréable à l’œil. Les sièges en tissu Tramontane, offrent un bon maintien latéral et la position de conduite est idéale. Pour les places arrière, celles-ci restent vraiment anecdotiques.
Après le plumage, tournons vers le cœur du véhicule : le moteur. Le 4 cylindres de 1,6l de cylindrée développe 156ch à 5 800tr/min et 240Nm à 1 400tr/min. Creux à bas régime, sous 2 000tr/min, celui-ci se montre un peu plus expressif passé cette barre et ce jusqu’à 5 000tr/min. Mais pourquoi seulement un peu plus, me direz-vous ? Tout simplement, parce que l’on n’entend pas du tout le moteur. Il se révèle inaudible à l’arrêt et voire même à l’accélération (il faut vraiment monter dans les tours pour se rendre compte qu’il y a un moteur). Tout est tellement trop insonorisé. On aurait aimé un peu plus de voix avec un travail sur l’échappement pour un véhicule plaisir. Pour le reste, le moteur répond bien aux demandes du conducteur et ne demande qu’à être sollicité et exploité. Cependant, avec un poil de caractère en plus et tout serait parfait sur l’expression du coupé RCZ sur route.
Associé soit à une transmission manuelle ou automatique, ce moteur offre une prestation de premier ordre. Pour l’étagement de la boîte, celui-ci se révèle peut-être un peu long (notamment sur autoroute) mais reste, quand même, acceptable pour le moteur 4 cylindres. De plus, la boîte de vitesse se trouve agréable lors du passage des rapports, pas d’accrochage comme certaines voitures de la marque au lion.
Pour le comportement sur route, rien à redire, tout a déjà été dit ou presque dans l’article de Pierrick. Une chose est sûre : les châssis de la marque sochalienne font référence et force est de constater que le Peugeot RCZ ne déroge pas à la règle. L’inscription en virage est parfaite et la direction est précise malgré un poids contenu sur l’avant. Les suspensions restent fermes mais sans pour autant, rendre la voiture sautillante sur route dégradée. Merci aux ingénieurs PSA sur ce point.
Affiché en entrée de gamme THP 156ch à 27 400€, notre modèle d’essai allonge la facture à 30 100€ avec son GPS cartographique. Ce coupé RCZ peut paraître cher mais comparé aux 31 800€ demandé pour une Audi TT d’entrée de gamme, il reste en dessous de son concurrent avec un look bien à lui. Après, la qualité et l’expérience d’Audi dans cette catégorie peut faire changer d’avis.
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